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La diversité des solutions fera l’efficacité du désherbage

L’agence Ouest du groupe Bayer a invité des techniciens de chambres d’agriculture, du négoce, de coopératives et des agriculteurs, à faire un tour d’horizon des stratégies de désherbage.

© jc gutner/Réussir SA

Le contrôle des adventices : la grande problématique des producteurs de céréales, confrontés à l’arrivée de résistances, sur le ray-grass et le vulpin notamment, à la pression des graminées en constant développement et devant diminuer les doses apportées. Pour réussir leur désherbage, ils doivent de plus en plus recourir à une combinaison de méthodes. « Le nombre de molécules disponibles sur le marché a été réduit de moitié ces dernières années pour passer à 300. La possibilité de trouver de nouvelles formulations herbicides dans ce contexte est limitée », confie Pascal Goffard, ingénieur Agriculture durable pour Bayer.
Pas de nouveau mode d’action prévu avant sept à huit ans ont répété les différents intervenants pendant la réunion technique de l’agence Ouest de Bayer, la semaine dernière au Futuroscope. Le groupe pharmaceutique est quand même parvenu à proposer des nouveautés, à partir de molécules existantes, comme la formulation Tech Plus (commercialisée pour la campagne 2016) « qui apporte une efficacité supplémentaire », souligne Vincent Marchal, directeur de l’agence Ouest de Bayer, pour maîtriser entre autres la présence de vulpins.
Mais, ajoute Pascal Goffard, « aujourd’hui, les solutions herbicides sont un des éléments dans la conception du système de gestion des adventices. L’agronomie, la rotation, le travail du sol sont aussi à prendre en compte. »
Des pratiques qu’il faudra aussi utiliser pour venir à bout du ray-grass et du vulpin présent dans les parcelles de blé tendre de la région.
« Dans le grand Ouest, pour le désherbage des céréales, un agriculteur dépense en moyenne 62 € / ha. Il y a encore quelques années ce coût était de 40-45 € », analyse Étienne Delerue. « Quand un agriculteur désherbe à l'automne, les trois quarts des matières actives qu'il utilise sont des anti-graminées. Elles sont associées, dans 60 % des cas à une urée (isoproturon ou chlortoluron). Puis, on trouve les Défi, Roxi, ou l’utilisation de produits à base de flufénacet. » Pour le désherbage en sortie d'hiver, les agriculteurs utilisent pour moitié des modes d'action anti-graminées, et pour moitié des modes d'action anti-dicots.
« Depuis six ou sept ans, on voit la proportion de désherbage d’automne augmenter, en lien avec le fait de vouloir garder des parcelles propres. Mais ça nécessite souvent des programmes ou bien des modes d'action différents », précise Étienne Delerue.
« On doit agir dès maintenant pour éviter d'avoir des niveaux d’investissement herbicide de 90 €/ha comme en Grande-Bretagne, où le vulpin pose aussi problème », alerte Mathieu Hingant, chef du marché herbicides céréales chez Bayer.
Avant de parler de chimie, d’autres leviers sont donc à exploiter pour faire la guerre aux adventices. À commencer par le labour, qui réduit en moyenne de plus de 60 % les graines de vulpin, précise Mathieu Hingant. En activant les faux semis, on baisse de près de 50 % les graines de vulpin. Quand on joue sur la date de semis, sur les parcelles les plus à problèmes, on diminue aussi de 50 % la pression vulpin. Augmenter la densité de semis, pour provoquer un phénomène d'étouffement des adventices, est aussi une solution. Le levier variété agit à hauteur de 30 %, avec des variétés au pouvoir plus couvrant du sol. « C'est ensuite plus facile d'appliquer son herbicide sur des parcelles ou le vulpin est moins présent au m2. »
Le fait d'allonger les rotations permet de casser le cycle préférentiel de développement de certaines adventices (graminées automnales), complète Céline Drilleau-Marteau, d’Arvalis.

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