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Ouverture de la chasse en Deux-Sèvres
«  La discipline intéresse les jeunes »

Ce dimanche 13  septembre a lieu l’ouverture générale de la chasse. Aux alentours de 10 000 en Deux-Sèvres, le nombre de chasseurs baisse, mais à l’image de Guy Guédon, leur président, leur passion reste forte.

Action de chasse.
Cette année, le permis départemental coût 148,95 euros, le permis national 205,45 euros.
© Dominique GEST-FNC

À quelques jours de l’ouverture, 6 à 7 % des chasseurs du département n’ont pas encore pris d’engagement. L’ouverture, perturbée par les consignes sanitaires liées à la Covid-19, se fera sans regroupement de plus de dix personnes et en évitant les temps conviviaux, réelle tradition dans le monde de la chasse.

L’ambiance est lourde et la sécheresse et les fortes températures de l’été n’arrangent rien. « Tournesol et maïs ensilage sont déjà rentrés dans certains secteurs », regrette Frédéric Audurier, coordinateur technique à la fédération de la chasse des Deux-Sèvres. Les précipitations du mois d’août ont été trop faibles pour doper la pousse de la végétation dans les guérets. « Nous sommes attentifs aux retours des premiers jours de chasse. Ils donneront le ton de la saison », commente l’expert.

Le premier jour aura lieu dimanche pour l’ensemble du département, excepté la commune de Niort qui, traditionnellement, ouvre quinze jours plus tard, soit le 27  septembre, en même temps que le lièvre. Si les perdrix (dont la fermeture aura lieu le 29  novembre) et les faisans (fermeture le 17  janvier) sont présents, les chasseurs encore indécis prendront peut-être leur permis. C’est le souhait de Guy Guédon, président de la fédération départementale, qui considère qu’une baisse de 3 % des effectifs serait le signe d’une stabilité compte tenu de l’âge moyen – 60 ans – des troupes. Contrairement au lapin, espèce qui souffre de la maladie et d’une prédation peu maîtrisée en Bocage et nord Gâtine, les populations de lièvres devraient offrir aux chasseurs de plaine des conditions attractives.

Lire aussi : Les dates en détail

Gérer la génération de zappeurs

Cette année, le département devrait compter environ 10 000 chasseurs. «  La discipline intéresse toujours les jeunes puisque nous comptons 300 candidats actuellement au permis de chasser », note le président. Une fois reçus, les jeunes ne renouvellent pas forcément leur permis. «  Tout comme la classe d’âge intermédiaire, 30 – 40 ans, ils sont zappeurs. Une année ils chassent, l’autre non. C’est comme ça  », accepte le dirigeant.

Ce niveau d’engagement des jeunes, avant tout ruraux, est source de motivation pour le président Guédon, qui se réjouit de l’initiative de la fédération nationale. «  Une campagne de communication a été lancée afin de présenter notre discipline à ceux qui ne la connaissent pas. L’expérience, le plaisir, la nature, le partage est au cœur de ces épisodes vidéo. Il s’agit moins de recruter que de verbaliser, faire ressentir à des non-initiés, ce qui séduit les chasseurs, milite le responsable.

Comme l’agriculture, la chasse est une composante du monde rural qui, par son action, agit pour la préservation de la biodiversité, certifie-t-il. « Quand on travaille l’habitat des espèces, on améliore la vie biologique des territoires, même si par ailleurs, on régule par les actions de chasse », s’engage-t-il. À bon entendeur.

Déclarer les dégâts 

Frédéric Audurier, coordinateur technique à la fédération de la chasse des Deux-Sèvres, invite les agriculteurs à déclarer les dégâts sur cultures. Les dégâts occasionnés par les corbeaux freux ou autre corneille noire, ayant perdu le statut de nuisible en 2019, représentent cette année 400 000  euros. «  Il faut préparer le dossier pour 2022. Si on veut qu’ils réintègrent cette catégorie, il faut recenser des dégâts. Nuisibles, ils pourront, sur dérogation, être chassés jusqu’au 10 juillet. Ces actions de régulation permettent de protéger le semis  ». En 2019, les dégâts occasionnés par le gros gibier ont été indemnisés à hauteur de 100 000 euros. Ce chiffre baisse pour la troisième année consécutive grâce au travail de prévention réalisé par les comités de vigilance actifs dans les territoires.      

 

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