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Jeunes Agriculteurs 17 : Paysans de la terre et paysans de la mer, même combat : l’eau

Actions passées, revendications, mais aussi propositions pour faire de la gestion de l’eau, une gestion commune.

Cédric Tranquard, Jacques Lépine, Charlotte Rhône, Benoît Durivaud, Jean-Philippe Chollet.
Cédric Tranquard, Jacques Lépine, Charlotte Rhône, Benoît Durivaud, Jean-Philippe Chollet.
© AC

Souvent iconoclaste par essence, l’assemblée générale des JA 17 s’est aussi faite constructive. Au détour des actions 2017, les JA ont décrié les attitudes de l’administration, lentes, contradictoires dans certains dossiers, tout en ménageant les critiques auprès du DDTM, Jean-Baptiste Millecamps. Un DDTM qui fera applaudir les JA pour leur dynamisme… et les agents de son administration. Une première dans une assemblée JA. Ils se font acerbes lorsqu’il s’agit de dénoncer les «vautours», les retards de paiement, la fourniture d’ingrédients à la restauration collective.
Constructifs, ils le sont lorsqu’en posant le thème de l’utilisation de l’eau dans le département. Ils pariaient sur des «convergences» possibles. En plein débat lors de l’enquête d’utilité publique sur les réserves de substitution de la Boutonne, le sujet était «pile dans le mille.» Mettre dans la table ronde, des conchyliculteurs, des agriculteurs, le syndicat des eaux, c’était montrer que les objectifs recherchés pouvaient être les mêmes : ceux d’une meilleure utilisation du milieu dans le temps, qu’ils n’étaient pas antinomiques et que le passé, parfois conflictuel, est révolu. Jacques Lépine, ingénieur hydrologue du syndicat des eaux a tracé les contours de la fourniture d’eau potable en Charente-Maritime, sécurisation des forages, la résorption des fuites dans un réseau de 12  000 kms et des approvisionnements, recherche de la qualité des eaux pompées. Et que certaines nappes captives d’excellence pourraient être dédiées à l’eau potable. Benoît Durivaud, mytiliculteur, chimiste de formation, casse les codes, souligne les points d’accord, les possibilités de «travailler ensemble» : «pendant longtemps on a voulu opposer nos deux professions. Nous avons besoin du marais comme zone tampon.» il développe autour d’une eau trop pure «sans aliment» pour la conchyliculture où les marais sont des «zones de décantation.» Cédric Tranquard au cœur des problématiques de «bassines» ou de «réserves» craint les «résurgences» des associations environnementalistes et répète avec pédagogie le bien-fondé d’une eau stockée l’hiver ou au printemps pour ne plus impacter l’été. Tous sont d’accord pour que l’on n’accole pas le remplissage des réserves à des dates. Même le DDTM. «Des litres et de litres d’eau partent à la mer. L’eau c’est la richesse de nos assolements» soulignait Jean Philippe Chollet. Alors les débatteurs se prêtent au jeu : faire un rêve. Tous imaginent des réserves construites, une harmonie sur les niveaux d’eau et sur leur qualité. «Passer d’une gestion faite à partir de ce que l’on nous donne à une gestion du milieu sur l’année» martèle Benoît Durivaud. Phrase qui trouve un écho chez les paysans de la terre. En débattant avec la salle, Bernard Bolleau, éleveur-céréalier, insistait : «les consommations d’eau pour l’irrigation ont été diminuées par deux, voire par trois sur certains secteurs. Aujourd’hui, nous devons passer à l’acte  : construire.» Côté section conchylicole, on disait vouloir remettre sur l’ouvrage les positions sur les usages de l’eau et sur l’usage des réserves. Mais autant Cédric Tranquard que Charlotte Rhône (Section conchylicole) on mettait en avant les projets de territoire, clé de voûte de cette reconquête commune de la gestion de l’eau. Cédric Tranquard concluait : «il ne faut pas que l’économie de l’eau se fasse au détriment de l’économe agricole ou conchylicole.» Jean-Philippe Chollet complétait : «il y a là une vraie assurance récolte.»

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