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Edito
Grégory Nivelle : « J’espère »

Grégory Nivelle président de la FNSEA 79
© Christelle Picaud

Loin de s’opposer à l’évolution de l’agriculture, les agriculteurs s’engagent à leur rythme. L’économie des exploitations, le respect de la nature, l’approvisionnement des marchés guident leurs décisions, parfois bien difficiles à prendre tant le compromis entre les différents objectifs peut être éloigné.

Tester, juger, appliquer est un processus long et exigeant. Cette remise en question bouscule certains équilibres. Pour ne pas déstructurer, dans le meilleur des cas, se priver, au pire, de revenus, les agriculteurs avancent à la vitesse des solutions qu’ils trouvent ou qui leur sont proposées.

Le pragmatisme est une valeur dans le monde agricole. Cette valeur, je l’espère, compte parmi celles du tout nouveau ministre de l’agriculture.

Julien Denormandie est ingénieur agronome. Sorti d’AgroParisTech, je souhaite que ce haut fonctionnaire rattaché au corps des eaux et forêts, directeur adjoint de cabinet lorsqu’Emmanuel Macron était à Bercy, comprenne les réalités qui sont les nôtres.

Il n’y aura pas de transition agricole sans solutions, pas plus que de production sans revenu pour les agriculteurs.

Formé aux réalités agricoles, le nouveau ministre devrait trouver la motivation, la force également, de dépasser les mots. « Le compte n’y est pas », a déclaré Didier Guillaume ce printemps en parlant des Egalim, sans pour autant agir.

Inverser le processus de formation des prix est une nécessité.

J’attends, nous attendons de Julien Denormandie qu’il fasse appliquer cette loi ambitieuse. Elle est le socle sur lequel se construira l’agriculture de demain. Une agriculture qui entend les attentes sociétales et répond aux besoins des marchés.

Je propose, comme nous l’avions proposé à ses prédécesseurs, de l’accueillir en Deux-Sèvres pour lui expliquer pourquoi il est urgent d’agir.

Espérons que sur ce point également il se démarque. Invités, ni Stéphane Le Foll, ni Stéphane Travers, ni Didier Guillaume n’ont jugé bon de venir. 

Lire aussi : « Les agriculteurs n’imposent pas un modèle, ils répondent à des attentes »

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