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Commerce
Isolé, le marché de Lezay manque d’oxygène

Situé en zone réglementée sérotype 8, le marché de Lezay ne peut servir de centre d’allotement pour les animaux provenant du sud de la France, zone également affectée par le sérotype 1 de la FCO.

L’équipe du premier marché de France est inquiète : la FCO s’étale sur le territoire et les conséquences sur le marché de Lezay sont significatives.
L’équipe du premier marché de France est inquiète : la FCO s’étale sur le territoire et les conséquences sur le marché de Lezay sont significatives.
© christelle Picaud
À Lezay, ce mardi 23 septembre, la cotation moyenne d’un veau prim’holstein de 45-50 kg est de 50 euros. Fin juin, le même animal se négociait 165 euros. Sur le marché, la demande est au plus bas au moment précis où les règles de circulation des animaux, décrétées en vue de circonscrire le phénomène FCO, entravent particulièrement l’activité du marché de Lezay. Les apports accusent une baisse significative depuis le mois d’avril. La décadence s’est accentuée la mi-juillet passée, au moment où le sérotype 1 de la FCO faisait son apparition en Charente et en Charente-Maritime. Bernard Proust annonce les chiffres. Il compare 2 008 et 2 007 les périodes allant du 18 juillet au 23 septembre. Le pourcentage de baisse est sans appel. « 65 % de volumes en moins » Une perte nette pour la ville de Lezay de 30 000 euros précise le maire, Joseph Joubert. Et combien en moins pour l’économie locale ? « Les hôtels, les restaurants, le commerce également souffrent de cette réalité, déplore l’élu. Le marché est notre poumon. Et quand le poumon est malade, on respire mal. » Échanges sauvages Depuis un an, l’équipe du premier marché de France, écrit, rencontre les hauts fonctionnaires du ministère de l’Agriculture. Le sujet de ses inquiétudes : l’étalement de la FCO. « L’État n’a pas su anticiper. Aujourd’hui, la maladie gagne l’ensemble du territoire national et les doses de vaccin manquent. », poursuit Joseph Joubert. À Lezay, on s’impatiente particulièrement de voir arriver suffisamment de produits pour se protéger du sérotype 1. Situé en zone réglementée sérotype 8, le centre d’allotement, qu’est l’outil du sud du département, se trouve isolé, privé du potentiel commercial du sud ouest de la France situé en zone réglementée sérotype 1 et 8. Sauf à respecter des règles strictes. « Quelles que soient les difficultés, on ne peut se satisfaire de voir une maladie gagner du terrain », fixe Joseph Joubert pourtant désireux de voir le département classé en zone réglementée 1 et 8. Plus que le virus, c’est le ministère que l’élu aimerait voir avancer dans ses positions. « Les règles qui encadrent la circulation des animaux entre les deux zones favorisent les échanges sauvages. Sur le bord des routes, en dehors des centres d’allotement contraints de respecter les règles sanitaires, les transactions augmentent, alerte-il. Plutôt que de laisser faire n’importe quoi, étendons la zone réglementée de sérotype 1 et 8 au département des Deux-Sèvres », revendique l’élu. Si tel était le cas, le marché de Lezay se trouverait immergé, sur le plan des règles sanitaires, dans la zone de chalandise (le sud ouest) de l’un de ses plus gros faiseurs, Denkavit. Les animaux achetés dans les fermes du Sud-Ouest pourraient alors gagner le centre d’allotement avant une entrée, sans étape, dans les centres d’engraissement. De quoi redynamiser l’activité commerciale. Et redonner au Lezéen, un peu d’oxygène. Au prix d’une vaccination supplémentaire, celle-ci obligatoire, contre le sérotype 1. Christelle PicaudMorosité Aux difficultés commerciales liées à la FCO (actuellement, le département compte 392 cas de FCO confirmés et 80 suspicions) s’ajoute la morosité qui affecte les ménages. Ce mardi 23, le directeur du marché de Lezay identifie parfaitement les raisons de l’activité commerciale désolante qui affecte ce mois de septembre 2008. « Un veau acheté aujourd’hui entre 40 euros et 60 euros, après un temps d’engraissement de 150 jours, les étapes d’abattage et de découpe réalisées, sera accessible dans les rayons de la grande distribution à 6 euros le kilo. Un kilo de porcs coûte 1,50 à 2 euros selon les morceaux. Pour une ménagère dont le budget est restreint le choix est vite fait. » Aides débloquées Devant l’ampleur de la crise, la Région Poitou-Charentes débloque des fonds. Une subvention maximale de 500 000 euros est affectée à l’association régionale ovine pour aider à la reconstitution du cheptel ovin pour les adhérents à une démarche de qualité.
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