Aller au contenu principal

Irrigation : des dégradations dans plusieurs fermes

Même si l'hiver, le printemps et le début de l'été ont été pluvieux, la saison d'irrigation n'est pas vraiment tranquille. Entre manifestations, dégradations et futures échéances, les irrigants sont inquiets.

L'enrouleur de Nicolas Giraud a été percé au couteau.
L'enrouleur de Nicolas Giraud a été percé au couteau.
© Elisabeth Hersand

"On voit des voitures tourner la nuit" témoigne Nicolas Giraud. Le président de l'association des irrigants de la Vienne est très inquiet des dégradations qu'il a constatées chez lui, mais aussi chez d'autres agriculteurs du secteur de Bonneuil-Matours et Vouneuil-sur-Vienne, et dans d'autres secteurs du département. Des tuyaux coupés au couteau, des enrouleurs ou canons d'irrigation dégradés, et qui ont fait l'objet de dépôts de plaintes, ces derniers jours. Une conséquence selon lui des manifestations qui se sont déroulées mi juillet, autour du village de l'eau de Melle. "Le mouvement du Front Populaire avec LFI fait que certaines personnes se sentent  en plus pousser des ailes".

Des actes que l'Adiv a dénoncés dans un communiqué cosigné de la FNSEA, les JA et le syndicat des producteurs de semences de la Vienne, en évoquant une " pression inacceptable continue contre nos activités légales et nous outils de travail".

Les agriculteurs en appellent au soutien des "personnes morales publiques, comme les communes, communautés de communes, personnes morales de droit privé, comme les associations portant différents intérêts en lien avec l'eau, et personnes privées, maires par exemple, qui soutiennent le fonctionnement de notre État de droit. C'est-à-dire un système dans lequel chacun respecte le droit tel qu'il s'applique dans notre pays et nos territoires".

Restrictions et vote du Sage Clain

Outre ces dégradations, Nicolas Giraud regrette qu'une restriction d'irrigation soit en vigueur depuis lundi dernier dans le secteur de la Blourde (VHR 30). "Ce secteur a décroché car il n'est pas beaucoup alimenté par les nappes, mais par les cours d'eau. Il y a ici des assecs naturels tout le temps. D'ailleurs, il y a un mois et demi, on ne pouvait pas mettre les pieds dans les champs, car ils étaient gorgés d'eau. En fait, on veut de l'eau dans les fossés !".

Le président de l'Adiv ajoute que cette restriction a été prise alors que la cellule de vigilance ne s'était pas réunie la semaine dernière, et n'a donc pas fait l'objet de discussions. 

Le 12 septembre, le Sage Clain sera mis au vote. Une perspective que Nicolas Giraud envisage avec inquiétude aussi. "Les mesures d'impact n'ont pas été ajoutées, et les modifications que nous avions demandées à l'EPTB su les volumes d'été ne seront sûrement pas prises en compte. Quand la pêche fait une demande, elle est acceptée, mais quand c'est nous, soit nous n'avons pas de réponse, soit on nous dit que c'est non recevable..."

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

François Rondeleux a repris l'exploitation en 2023.
Le Chapeau change de mains
Depuis 2 ans, c'est François Rondeleux qui est aux commandes du Chapeau, à Maulay. Le jeune homme a repris l'exploitation…
Cécile et Thierry Lemaître gèrent avec leur fils et leur belle-fille ce gîte.
Un gîte tout confort, attenant à l'exploitation
C'était une petite maison familiale. Le relais du Mardelon, à Messemé est aujourd'hui un gîte 3 étoiles, géré par la famille…
Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

De gauche à droite, Samuel Arlaud, Mathilde Duris et Éric Dauchier, coprésidents de la MJC Claude Nougaro et Carole Maire, la directrice, attendent plus de mobilisation des élus pour sauver la structure.
Des finances qui plombent les missions associatives

C'est au sud du département que nous tournons le regard. La MJC Claude Nougaro a annoncé des difficultés financières telles…

Au Jard'in des Chèvres à Vouzan ouvrira ses portes aux porteurs de projets le 3 juin. Pour plus d'information : richard88helene@gmail.com. Inscription obligatoire jusqu'au 1er juin sur terredeliens.org ou en scannant le QR code ci-dessous.
Une ferme ouverte pour trouver un associé Au Jard'in des Chèvres
Suite au départ prochain de Fanny Goudet, Hélène Richard est à la recherche d'un associé pour maintenir et développer l'activité…
Publicité