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Interviandes
Interviandes réfléchit à la mise en place d’un fonds d’assainissement régional

Les membres de l’assemblée générale d’Interviandes ont échangé sur l’éventuelle mise en place d’un fonds d’assainissement en Poitou-Charentes.

Le fonds d’assainissement régional a été au coeur des débats de l’assemblée générale d’Interviandes.
Le fonds d’assainissement régional a été au coeur des débats de l’assemblée générale d’Interviandes.
© DR

 

Lors de l’assemblée générale d’Interviandes, jeudi 27 mai aux Ruralies, la cinquantaine de participants a débattu du fonctionnement d’un fonds d’assainissement régional (FAR) et de sa création en Poitou-Charentes. Nicolas Oudot, vétérinaire à Boviloire, a présenté le fonctionnement et les objectifs d’un tel fonds. Lequel constitue une caisse de péréquation destinée à mutualiser les conséquences financières de la partie aléatoire et non maîtrisable d’un certain nombre de saisies. « Mais le fonds n’est pas une assurance ! », a martelé Nicolas Oudot. En Pays de la Loire, ce fonds a été créé en 1985. Comme son nom l’indique, le fonds d’assainissement a avant tout une mission d’assainissement. Il doit permettre de mieux connaître les vecteurs des principales causes sanitaires de dépréciation des carcasses, des abats ou des cuirs. L’interprofession met en œuvre des actions pour promouvoir les mesures limitant les causes et les effets de saisies. Le fonds d’assainissement participe entre autres à des travaux de recherche sur les différents motifs de saisie. Par exemple sur le tiquetage, trois études ont été organisées dans les abattoirs pour mettre en évidence les phases critiques entre l’assommage et la saignée. Suite à ces recherches, il a été constaté une division par deux du nombre de cas en trois ans. Une étude a d’ailleurs été menée à l’abattoir de Bressuire.

 

Le rôle de solidarité

Le FAR a également une mission de solidarité. Il intervient dans tout litige lié à une cause sanitaire de dépréciation des carcasses, d’abats ou de cuirs identifiés par une liste exhaustive avec une prise en charge des moins values. La liste des motifs de remboursement est définie par l’interprofession dans le règlement du fonds : le tiquetage musculaire, la sclérose musculaire d’origine métabolique, la mélanose, l'ictère, la cysticercose et la sarcosporidiose. L’objectif d’un tel fonds est d’instaurer entre les producteurs, les abatteurs, les transformateurs, les organisations de producteurs, les négociants et les bouchers, une solidarité sur les préjudices qui résultent des saisies. Des conventions sont signées par l’interprofession et les opérateurs (abattoirs,  groupements de producteurs, négociants et bouchers-abatteurs de la région et hors-région). Il n’existe donc pas de lien direct avec les éleveurs. Pour qu’un animal soit pris en charge, l’éleveur doit participer au prélèvement pour l’ensemble de ces animaux. En Pays de la Loire, tout éleveur qui ne s’oppose pas au premier prélèvement de la participation est considéré comme engagé.

 

Activité 2009 du FAR en Pays de la  Loire

En 2009, le FAR des Pays de la Loire a permis de traiter 870 dossiers. Les cas de saisie pour sarcosporidiose constituent le premier motif des dossiers traités (326 dossiers) dont une majorité de saisies totales. Le FAR prend en charge 80 % de la valeur de l’animal et 20% restent à la charge de l’éleveur. Le deuxième motif récurrent est le tiquetage musculaire avec 304 dossiers. La prise en charge est également de 80% de la valeur du bovin. Les 20% restants sont à la charge de l’abatteur. Avec 120 dossiers, la cysticercose se classe en troisième position. 

A l’issue de cette présentation et des échanges techniques avec le vétérinaire, Alain Chabauty, éleveur et vice-président d’Interviandes, a sollicité l’assemblée : « Avec les réponses qui ont pu vous être apportées, êtes-vous favorables à la mise en place d’un fonds d’assainissement en Poitou-Charentes, projet déjà en réflexion depuis plusieurs mois ? ». Avec un vote à main levée, les membres présents ont exprimé le souhait qu’une caisse de péréquation puisse voir le jour dans la  région. L’objectif est que le FAR Poitou-Charentes soit effectif en  janvier 2011.

 


 

Une nouvelle équipe 

Comme l’indiquent les statuts de l’association, les membres de l’assemblée générale et du comité directeur sont élus tous les trois ans. Une alternance s’applique entre l’amont et l’aval pour les différents postes. En année élective, Guy Prieur, président au titre de la boucherie depuis trois ans, a sollicité l’amont pour la présidence. Bernard Dubois, éleveur à Vandré (17) a été proposé par les membres de l’amont et élu à l’unanimité par les 31 votants. Guy Prieur a, quant à lui, été élu à l’unanimité au poste de vice-président au titre de l’aval.  Abel Lumineau (coopération-amont), Didier Moulin (abatteurs-aval), Alain Chabauty (FRSEA amont) et  Geneviève Brangé (Fédération régionale des Bouchers aval) contribueront à la gestion de l’interprofession en région, respectivement aux postes de deuxième et troisième vice-présidents, secrétaire général et trésorière. Bernard Dubois a précisé qu’ « au cœur d’une actualité difficile, je m’engage à mener à bien et au nom de l’ensemble des familles, les missions qui me sont confiées ». Le nouveau président a également salué le travail de Guy Prieur en période de réductions budgétaires.

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