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Installation : La VAE valorise l’expérience par un diplôme

Au CFPPA de Saintes, on accompagne les candidats à la VAE, validation des acquis de l’expérience. Un diplôme peu connu qui permet pourtant d’accéder aux aides à l’installation.

Sylvie Faucon, chargée d’ingénierie de formation et Éric Preiss, formateur, estiment que « la durée totale dépend de la capacité d’investissement du candidat ».
Sylvie Faucon, chargée d’ingénierie de formation et Éric Preiss, formateur, estiment que « la durée totale dépend de la capacité d’investissement du candidat ».
© AC

Parmi les missions du  CFPPA, centre de formation professionnelle de promotion agricole, de Saintes, on trouve l’accompagnement à la VAE, validation des acquis de l’expérience. Une activité menée depuis 2004 et qui pourtant reste souvent méconnue du public. « Notre volonté est de la développer. Nous ne réalisons que 3 à 4 accompagnements par an. Les candidats sont des porteurs de projets d’installation avec une expérience en agriculture, mais ils n’ont pas le diplôme de niveau IV pour bénéficier des aides à l’installation », explique Éric Preiss, formateur au sein de la structure. Ici, l’expérience d’un an à temps plein, dans un domaine professionnel est le point central. « Il s’agit bien d’un diplôme et non d’une équivalence », précise le formateur. Cette démarche n’est pas dérogatoire. Il faut minimum 9 mois pour boucler le dossier, voir un an à 18 mois. VAE et gain de temps ne vont pas de pair ! « Il faut s’y prendre bien en amont du projet », prévient Éric Preiss.

Différentes étapes

Pour la personne qui souhaite obtenir une VAE, il faut au préalable le « feu vert » du responsable académique de la Draaf, qui vérifie les conditions pour être éligible. Dans un premier temps, on parle d’une étape de recevabilité. Le candidat doit apporter des preuves de son expérience, de par son passé comme salarié ou indépendant, de stages de parrainage en agriculture, ou bien en tant que conjoint d’exploitant. Le formateur explique également que « les formations courtes réalisées dans le cadre du plan de professionnalisation personnalisés, PPP, peuvent apporter des champs de compétence non pratiqués dans le cadre professionnel. »
Deuxième étape, le montage du dossier de validation. « C’est une sorte de mémoire sur les activités professionnels, personnelles ou de formation, correspondant au champ du diplôme. » Enfin, dernière phase, le passage devant un jury composé de professionnels, d’un formateur et d’un représentant de l’administration, pendant environ 20 à 30 minutes. Celui-ci demandera des éclaircissements sur certains points ou bien abordera des sujets non évoqués dans le dossier. « Ce n’est pas une présentation magistrale à réaliser par le candidat », tient à rassurer Éric Preiss. Il arrive parfois que le candidat repasse l’épreuve orale ou bien que la VAE ne soit pas validée. À ce moment-là, il faut constituer « un dossier complémentaire ».

Un travail en amont

« Nous avons un premier travail de mission de service public, en amont de la recevabilité, qui est gratuit », explique Sylvie Faucon, en charge de la partie financement. « Lors de l’entretien, nous aidons le candidat à choisir le diplôme qui correspond le mieux à son expérience. Nous l’orientons aussi pour compléter son dossier de recevabilité », détaille le formateur.
Une fois l’attestation de recevabilité obtenue (soit une à deux semaines après le dépôt de la demande), le candidat s’il le souhaite peut être accompagné par le CFPPA pour rédiger son dossier de validation. Il faut compter sept entretiens de deux heures, espacés de trois semaines. Une étape très importante où la confiance doit être présente. « L’accompagnement peut être pris en charge par les fonds de financements de la formation comme Ocapiat pour les salariés agricoles ou Vivea pour les exploitants, les porteurs de projets à l’installation ou Opcalia » détaille Sylvie Faucon. La VAE est éligible au CPF, compte personnel de formation.

 

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