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Incendies : La meilleure des protections, c’est la prévention

Le mois de juillet est celui où se concentrent la majeure partie des feux de récoltes. Quelques précautions permettent d’éviter les départs d’incendie, ou le cas échéant de limiter les dégâts.

En Charente-Maritime, les feux de récoltes sont en augmentation ces dernières année : 90 en 2017, 114 en 2018 et 128 en 2019.
En Charente-Maritime, les feux de récoltes sont en augmentation ces dernières année : 90 en 2017, 114 en 2018 et 128 en 2019.
© D. Labarsouque / Sdis 17

L’été est là, et avec lui la période des moissons. Du travail en vue pour les céréaliers… et pour les pompiers du département. Le mois de juillet est effectivement celui où se concentrent la majorité des feux de récoltes. L’an dernier, en Charente-Maritime, sur 128 incendies de cultures, 85 ont eu lieu au mois de juillet, contre seulement 13 en juin et 18 en août. Les causes en sont multiples, explique le commandant Samuel Cessac du Service départemental d’incendie et de secours de Charente-Maritime (Sdis 17). « Ça va du mégot jeté en bord de route au silex, ça peut aussi être une machine mal nettoyée, le feu d’un engin agricole qui va se propager à la récolte… L’incendie naturel, par la foudre, ça arrive aussi, et l’incendie volontaire on ne peut pas l’écarter. »
Quelques précautions permettent d’éviter les départs d’incendies dans les champs, indique le chef du groupement pilotage et évaluation. « On conseille aux agriculteurs de faire une reconnaissance de leur champ avant d’y intervenir, en vérifiant qu’il n’y ait pas de pierres, de morceaux métalliques qui pourraient provoquer une étincelle et déclencher le feu. » Autre aspect essentiel, l’entretien des matériels : graissage et dépoussiérage peuvent éviter qu’ils ne s’embrasent.
Le commandant Cessac évoque aussi une précaution à prendre dans le déroulement de la récolte. « Moissonner la parcelle en commençant par le milieu permet de créer d’emblée un coupe-feu. Dans le pire des cas, il n’y aura que la moitié de la parcelle qui brûlera. Penser à ça peut permettre de préserver une partie de la récolte. » Lors du sinistre, cette technique de la zone-tampon peut aussi être utilisée par les pompiers pour limiter la progression de l’incendie. Il est donc intéressant d’avoir une déchaumeuse à proximité, ou un autre outil de travail du sol. « Ça peut nous aider en cas d’intervention », assure-t-il.

Préparer et guider

Quelles que soient les précautions, un départ de feu reste toujours possible. Il est donc essentiel d’adopter très vite le bon comportement. « Si on est témoins d’un départ de feu, il faut composer le 18 ou le 112 pour prévenir le centre d’alerte », prévient le commandant Cessac. « Le pompier va vous poser des questions : il va vous demander de vous localiser précisément, éventuellement avec des coordonnées GPS. Il faut renseigner sur l’accès et accueillir les secours. Il faut aussi donner la nature des récoltes, bien préciser s’il s’agit d’une récolte sur pied ou de chaumes, car ce n’est pas la même approche, essayer d’évaluer les surfaces déjà brûlées et ce qui est menacé. Ça, l’opérateur va vous le demander : dans quelle direction part le feu, est-ce qu’il y a des maisons, des routes à côté, où vont les fumées. »
L’agriculteur peut commencer à attaquer le feu, seulement si intervenir ne le met pas en danger, à l’aide d’un extincteur qu’il aurait à bord de son engin agricole par exemple. Disposer d’une tonne à eau à proximité permet aussi d’aider les pompiers à maîtriser l’incendie. Enfin, l’exploitant doit préparer l’arrivée des équipes d’intervention et les guider sur la parcelle. « Il faut bien indiquer aussi aux collègues qui vont se présenter sur les lieux s’il y a du relief qu’on n’aurait pas vu », cite par exemple le commandant Cessac.

 

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