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" Il ne faudrait pas casser la dynamique "

La confédération des petites et moyennes entreprises 86 (CPME), présidée par Laurent Morillon, a de nouvelles ambitions et les expliquait à ses adhérents cette semaine lors d'un petit-déjeuner. L'occasion d'échanger sur les incertitudes politiques et économiques actuelles.

Laurent Morillon est président de la CPME de la Vienne, qui réunit actuellement 165 adhérents.
Laurent Morillon est président de la CPME de la Vienne, qui réunit actuellement 165 adhérents.
© Marine Nauleau

La CPME, dans la Vienne, c'est quoi ?

La confédération des petites et moyennes entreprises, c'est d'abord 165 adhérents, à jour de cotisations, dans la Vienne. Ce sont des chefs d'entreprise, avec 0 à 200 salariés, mais la grande majorité des entreprises ont moins de 10 salariés. Tous les secteurs d'activité sont représentés... De l'industrie à l'artisanat en passant par le commerce et les services.

Pourquoi les chefs d'entreprise viennent à la CPME selon vous ?

Pour échanger ! Et c'est d'ailleurs le sens de notre programme d'actions à partir de la rentrée. Le chef d'entreprise est encore et toujours un peu seul aux manettes et il a besoin de temps de partage avec d'autres chefs d'entreprise. On parle "affaire" tout autant que de vie personnelle. Ce sont aussi des moments de réseautage et c'est aussi important pour faire des affaires.

Parlons justement de vos "nouvelles ambitions", c'est le titre du programme d'actions du nouveau bureau de la CPME de la Vienne. Qu'en est-il ?

Le nouveau bureau qui a pris ses fonctions a de nouvelles ambitions en effet. Il s'agit avant tout d'être plus présents auprès de nos adhérents, d'aller les chercher et d'animer la CPME. Nous le faisions toujours un peu mais, après la crise sanitaire, nos actions s'étaient un peu étiolées. Cela se traduira par des petits-déjeuners ou des afterworks, et donc à des temps de la journée différents pour nous adapter aux emplois du temps de chacun. Ce seront des temps d'informations avec des intervenants qui viendront parler de tels ou tels sujets, qui concernent nos chefs d'entreprise. Et puis nous allons organiser des visites d'entreprises. Pour faire simple, à partir de la rentrée et jusqu'à la fin de l'année, la CPME proposera un évènement par semaine.

La situation politique incertaine doit faire partie actuellement des discussions et des échanges ?

Disons que les chefs d'entreprise sont dans le doute et ne savent pas vraiment à quelle sauce ils vont être mangés. Les inquiétudes étaient déjà réelles avant la dissolution, avec des questions sur le recrutement dans les entreprises notamment. Dans le secteur du bâtiment, il y avait des questions de baisse d'activité avec 100 000 emplois en moins en France depuis le début d'année. La dissolution de l'Assemblée Nationale et les élections législatives n'ont évidemment pas rassuré les chefs d'entreprise. De mon œil d'experts-comptables, je vois aussi que pas mal de clients s'interrogent notamment sur les schémas de création et de reprise d'entreprises et des schémas juridiques et fiscaux qui pourraient casser une dynamique économique. Et il ne faudrait pas casser la dynamique.

Comment se positionne la CPME ?

La CPME ne se positionne pas politiquement. Ce qui ne l'empêche pas de rencontrer les hommes et femmes politiques pour faire avancer nos idées et nos revendications. Evidemment, individuellement, nous avons nos opinions mais pour la CPME, ce qui importe, ce sont les programmes économiques qui seront mis en place.

Ce qui est sûr c'est que les chefs d'entreprise n'ont pas besoin que l'on rajoute des taxes et des obligations. Il faut bien sûr un cadre mais gare à l'étouffement. D'autant que nous pensons que c'est l'économie qui paie le social et pas l'inverse.

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