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« Il faut soutenir le salariat en agriculture »

Alain Lebret, président de la coopérative Terra Lacta depuis 28 ans, participait à sa dernière assemblée générale, mercredi 27 juin. S’il raccroche son costume de président, il reste à la tête des vignobles Lescure et reste vice-président de la CCI Charente pendant encore 3 ans.

« Je pars serein », confie Alain Lebret.
« Je pars serein », confie Alain Lebret.
© M.L.L.

Vous êtes le président de la coopérative Terra Lacta depuis 28 ans mais vous avez décidé de passer la main. Une page se tourne, que ressentez-vous ?

Alain Lebret : J’ai toujours dit que les coopératives ne pouvaient pas être dirigées par des personnes trop âgées, j’ai même instauré une limite d’âge à 65 ans au sein de Terra Lacta pour obliger les gens à laisser la place à de nouvelles équipes. J’ai d’ailleurs refusé un mandat de 3 ans en tant qu’administrateur. J’ai prévenu mes équipes de mon futur départ il y a 3 ans, nous avions mis en place une commission stratégique depuis 2 ans qui a travaillé sur les perspectives du groupe sur les 10 prochaines années, mais je n’ai pas fait partie des discussions, délibérément. Terra Lacta réfléchit à la nouvelle donne qui impose un marché local et international, cultiver l’attachement entre les consommateurs et les entreprises locales tout en travaillant sur le marché de l’export. Bien sûr, j’ai un petit pincement au cœur, j’ai toujours été dans cette coopérative, épaulé par des équipes fidèles. Ma fonction était de les animer, d’en tirer le meilleur. Je pars serein et sans regrets.

Terra Lacta est le résultat de la fusion des 4 coop constitutives du Glac (Groupement des laiteries coopératives Charentes Poitou) en 2012. Comment se situe la coopérative par rapport à Savincia ?

Terra Lacta et Savincia n’ont pas fusionné mais sont partenaires, dans un bon climat de confiance. Savincia sait qu’il a besoin de Terra Lacta pour les relations avec les producteurs, l’accroche au territoire. Et nous avons besoin de lui pour son expérience sur le marché du grand export. Nous avons tous les deux un programme bio très ambitieux. Ce programme vise à convertir 10 millions de litres de lait sur notre grand bassin laitier pour alimenter l’usine de Saint-Saviol, dans le sud de la Vienne, et la laiterie Les Fayes, près de Limoges. Nous préparons la mise en place d’une nouvelle gamme de fromages en septembre, distribués dans le monde entier. Terra Lacta et Savincia ont démarré cette alliance il y a 18 mois, et nous partageons les mêmes objectifs.

 

Retrouvez la site de l'entretien dans La Vie Charentaise du jeudi 28 juin 2018.

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