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Grêle : Le dispositif d’accompagnement se met en place

L’ensemble des intervenants autour de l’agriculture était en réunion le 7 juin. Premières mesures.

© AC

L’épisode de grêle qui a touché la Charente-Maritime le 26 mai dernier a occasionné des dégâts importants dans les exploitations agricoles du département. Le constat fait depuis, le démontre. Une réunion de tous les intervenants autour de l’agriculture s’est tenue le 7 juin dernier à la chambre d’agriculture de Saintes. Il y avait les services de l’Etat et ceux de la Chambre d’agriculture sous la houlette de la sous-préfète de Saintes, Elise Dabouis et de Luc Servant président de la Chambre d’agriculture et de Françoise de Roffignac, vice-présidente du Conseil départemental.
La chambre d’agriculture a présenté une estimation des dégâts. A ce jour, 176 exploitants agricoles se sont déclarés auprès de cette instance. «Les premières estimations s’élèvent à 10.000 hectares de vignes et plus de 30.000 hectares de grandes cultures touchés. Par ailleurs, 120 communes ont répondu au questionnaire de la DDTM : les vignes de 42 communes ont été impactées à 65% en moyenne. 41 communes ont vu leurs grandes cultures détruites à 62%.» On devrait dans les prochaines semaines affiner cette première constatation.
«Cette réunion a été l’occasion d’identifier les dispositifs de soutien mobilisés pour venir en aide aux agriculteurs et viticulteurs sinistrés» souligne-t-on du côté des services de l’Etat. Sont donc d’ores et déjà «déclenchés» le dégrèvement automatique de la taxe sur le foncier non bâti en fonction du taux de perte, le recours à l’activité partielle pour exploitants employeurs de main-d’œuvre, l’arrêté d’autorisation d’achat et de circulation de vendanges fraîches, un étalement de cotisations sociales. Une cellule d’accompagnement a été mise en place au sein de la MSA des Charentes. Sont également prévus des reports d’échéances, des prêts de fonds de roulement, des possibilités de financement de stocks, de trésorerie. On a aussi parlé du renforcement des dispositifs anti-grêle.
La DDTM a en outre annoncé la mise en ligne prochaine d’un vade-mecum sur différentes questions réglementaires relatives à la PAC. Le Conseil départemental et le conseil régional travaillent à la mise en place d’aides conjoncturelles.

Un séminaire sur les assurances récoltes


«Sur proposition du président de la chambre d’agriculture, soutenue par la sous-préfète de Jonzac, il est envisagé d’organiser un séminaire départemental d’information sur l’assurance des récoltes afin d’inciter les exploitants à la souscrire.» Du côté des services de l’Etat ont assuré que «le gouvernement sera tenu informé de l’évolution de la situation et des suggestions faites à cette occasion par les parties prenantes à la réunion.»

 

➤ Réactivité, le Département se joint à la Région et l’Etat

n Naturellement les conseillers départementaux sont amplement revenus sur les intempéries lors de l’ouverture de la session d’été du Conseil départemental. Outre leur solidarité avec le monde agricole, ils ont aussi exprimé celle auprès des habitants inondés, ou pour les communes qui ont vu leurs rues ou leurs installations dévastées par les trombes d’eau. Dans le sillage de Sylvie Mercier (Thénac), ils ont par la voix de Françoise de Roffignac fait un premier bilan : 82 communes touchées, 2 200 ha de vignes avec un taux de dégâts moyen de 67 %, 5 000 ha en grandes cultures avec un taux moyen de 50 %. «Ces dégâts concernent 56 exploitations dont 24 exploitations à plus de 70 % et 25 exploitations entre 20 et 70 %» déclarait-elle. Les épisodes de pluies du début juin sont aussi sujets d’inquiétude. «Un inventaire des dégâts est en cours» assurait-elle. Les conseillers départementaux devraient cette semaine décider de leur «participation» dans la solidarité dans la commission agricole et voté lundi dernier. Mais la loi NOTRe interdit des aides directes, donc le Département va s’associer à l’opérateur attitré en la matière, la Région. 100 K€ sont ainsi annoncés. Dans la description qu’ont faite les conseillers départementaux, la crainte d’une détresse des exploitants, face à la répétition des calamités depuis quelques années, se traduisait par un appel à la mise en place d’une cellule d’écoute. Mieux informés, ils auraient su que cette cellule est déjà en place à la MSA des Charentes dès la première semaine après les intempéries.

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