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Flamboyants à l’export, les spiritueux attirent différement en France

Sur le marché national, les cocktails et la prémiumisation dominent. À l’export, le seuil symbolique des 4 milliards d’euros est pour la première fois dépassé.

Le marché des spiritueux se porte bien dans l’Hexagone, tiré notamment par la production de cognac qui représente plus des deux tiers de la valeur des exportations.
Le marché des spiritueux se porte bien dans l’Hexagone, tiré notamment par la production de cognac qui représente plus des deux tiers de la valeur des exportations.
© BA

Les spiritueux français se portent bien ! C’est la principale leçon à tirer de la conférence de presse sur l’économie du secteur donnée le 3 juillet par Michel Gayraud, président de la Fédération française des spiritueux (FFS). Alors que le marché intérieur est stable, avec 279 millions de litres écoulés en grande distribution, le chiffre d’affaires à l’exportation tire son épingle du jeu. Le secteur a atteint 4,2 milliards d’euros en 2017, un niveau jamais atteint auparavant qui souligne la bonne forme des ventes à l’étranger.

«Tout irait bien s’il n’y avait pas la guerre des prix»

L’émergence de nouveaux modes de consommation, comme les cocktails, a soutenu le marché des spiritueux sur le sol national. Plutôt que la quantité, c’est la qualité qui semble intéresser le client hexagonal. «Le consommateur français a un comportement gustatif, a indiqué Michel Gayraud. Il apprécie, déguste et cherche à connaître.» Le président du FFS pense que l’innovation à partir de produits locaux a encouragé cette démarche de curiosité. Il a notamment cité en exemple une entreprise alsacienne, spécialisée dans les liqueurs et eaux-de-vie très spécifiques, «et qui s’en sort très bien».
Mais un bémol est à apporter à ce tableau idyllique : les promotions réalisées par les distributeurs. «Tout irait bien s’il n’y avait pas la guerre des prix», a commenté Michel Gayraud. La part des spiritueux français écoulés sous promotions dans la grande distribution a atteint 23 % l’an dernier, soit 2 points de plus qu’il y a deux ans. «On assiste à une réelle accélération de cette tendance à commercialiser les spiritueux dans le cadre des promotions, s’est inquiété le président de la FFS. Nous ne souhaitons pas que les spiritueux deviennent des produits d’appel.» Il dénonce une situation «défavorable au développement de nos entreprises».

L’export en forme

S’il veut se rassurer, Michel Gayraud n’a qu’à contempler les résultats du secteurs à l’international. Outre les excellents résultats du cognac (voir ci-dessous), la filière est tirée vers le haut par le rhum, qui gagne 14,1 % en volume et 23,8 % en valeur. Les autres eaux-de-vie de vin, parmi lesquelles le brandy, affichent une croissance de 4,3 % en volume et 5,9 % en valeur. Premier importateur de spiritueux français en valeur, le marché américain affiche une croissance de 5 %. Le marché chinois, lui, grimpe de 29 %. Suivent la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Canada. Avec les vins, les spiritueux sont le deuxième poste excédentaire de la balance commerciale française.

 

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