Aller au contenu principal

Économie
Ferrocampus : le train du futur se dessine à Saintes

Le Ferrocampus en cours de développement dans la ville cheminote est déjà impliqué dans plusieurs projets qui doivent permettre de redessiner le visage des transports ferroviaires, notamment sur les petites lignes.

Jacques Berling (à droite) a présenté le ‘‘Train léger innovant’’ à la délégation présente, notamment Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Jean-Pierre Farandou, PDF du Groupe SNCF, et Jacky Emon, conseiller régional et président du Ferrocampus.
Jacques Berling (à droite) a présenté le ‘‘Train léger innovant’’ à la délégation présente, notamment Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Jean-Pierre Farandou, PDF du Groupe SNCF, et Jacky Emon, conseiller régional et président du Ferrocampus.
© Kévin Brancaleoni

Dépassé, le train ? Pas aux yeux de la Région Nouvelle-Aquitaine qui a décidé de miser sur ce moyen de transport et de créer un pôle de compétences autour. Pour son président Alain Rousset, « après le succès de l’Aérocampus (Ndlr : à Latresne en Gironde) pour l’aéronautique, il y avait une évidence à faire la même chose pour le ferroviaire. Il fallait juste être les premiers, et trouver un lieu. » Le site de Saintes, ‘‘ville cheminote’’ situé sur une étoile ferroviaire (c’est-à-dire au croisement de plusieurs lignes) avec des bâtiments vacants au sein de son centre technique, s’est vite imposé.

L’association Ferrocampus a été créée en 2020 et compte aujourd’hui quarante-cinq partenaires, aussi bien des collectivités locales que des acteurs privés, ainsi bien sûr que des opérateurs : le groupe SNCF, mais aussi des émergents comme Railcoop ou Le Train. La remise des clés du site de Saintes, en présence de Jean-Pierre Farandou, PDG du Groupe SNCF, le 12 mai, a été l’occasion de présenter tout ce savoir-faire rassemblé, ainsi que les projets déjà portés par le Ferrocampus - qui ne sera pleinement installé qu’en 2026-2027.

Plusieurs de ces projets portent sur l’infrastructure réseau, à travers le développement d’une « nouvelle signalisation ferroviaire frugale », plus économique mais plus efficace, notamment pour rendre plus rentables des lignes moins fréquentées. Il est aussi question de travailler sur de nouveaux dispositifs de passages à niveau connectés ou des aiguillage moins coûteux. Les tests pourraient avoir lieu sur la ligne Cozes-Saujon, actuellement déclassée et dont le Ferrocampus étudie la remise en état.
Mais il a aussi été question de matériels roulants, avec la signature d’une convention avec la directrice de GRDF, Laurence Poirier-Dietz, pour une expérimentation d’autorails TER X73500 roulant au BioGNV au lieu du diesel utilisé actuellement. « Cette technologie prépare l’hydrogène, qui arrivera sans doute un peu plus tard », a-t-elle assuré.

Un autorail moins coûteux et bourré d’innovations

Mais la vedette du rendez-vous a sans doute été le ‘‘Train léger innovant’’, remplaçant envisagé des X73500 sur les petites lignes TER « en moins cher », a précisé Jacques Berling, directeur du projet à la SNCF. « Cela doit permettre d’augmenter les dessertes. Vous pouvez avoir le meilleur train du monde, s’il ne passe que toutes les heures ou les deux heures, vous n’aurez pas de voyageurs. » Le Ferrocampus est l’un des onze partenaires sur ce projet qui implique aussi Alstom, Thales ou encore CapGemini. Batteries avec 200 km d’autonomie pour rouler sur les tronçons non électrifiés, modularité renforcée, une seule cabine en surplomb au milieu de l’autorail, capacité d’emport de fret léger type colis, capteurs pour récolter des données sur l’état du réseau et les transmettre à la maintenance... C’est un véritable concentré d’innovations que Jacques Berling espère « voir sur les rails dans moins de dix ans ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La coopérative s'est engagée dans la démarche depuis 2024.
La Tricherie mise sur la régénération
Déjà très impliquée dans les filières de qualité, comme le blé CRC ou la HVE, la coopérative La Tricherie se positionne depuis…
Nouveauté cette année : du tri de bétail à cheval.
Des animaux et des courses

Les différentes éditions de la Fête de la Terre ont pris pour habitude de donner un large aperçu des caractéristiques de l'…

Près de 25 tracteurs de l'association National Tracto Cross assureront le spectacle le 31 août.
Fin août, une fête de la terre orchestrée par les JA de Mazières

Les samedi 30 et dimanche 31 août, les Jeunes agriculteurs du canton de Mazières-en-Gâtine renouent avec leur…

Marie et Tom Sabourin ont aménagé un espace de restauration devant la boutique de la ferme.
Des produits locaux dégustés direct à la ferme
Depuis la mi-juillet, la Ferme du Bois Soleil, à Sèvres-Anxaumont, propose un service de restauration. Des burgers, planches,…
Les JA 17 organiseront la Fête de la Terre les 16 et 17 juin aux Gonds.
Une Fête de la Terre qui se veut pédagogique et divertissante

La seizième édition de la Fête de la Terre des Jeunes Agriculteurs 17 se déroulera aux Gonds les 16 et 17 août. Parmi les…

Ambiance années 50 dans cette maison réhabilitée par Didier Seguin et son épouse, rue de la Martinique à Poitiers. Impossible de passer à côté de Catherine, le mannequin.
Escapade citadine, hors du temps
Le nom de la rue évoque un voyage sous les tropiques, l'intérieur du gîte fait faire un bond dans le temps. Tout cela au cœur de…
Publicité