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FDGDON : Optimistes et toujours dans la lutte

La FDGDON a « redressé la barre » suite à la mise en application de la loi NOTRe. L’assemblée générale a mis en lumière l’inquiétude sur la prolifération des ragondins dans certains secteurs du département.

C’est à Dampierre-sur-Boutonne que Pierre Borde, président de la FDGDON, a annoncé avoir « redressé la barre ».
C’est à Dampierre-sur-Boutonne que Pierre Borde, président de la FDGDON, a annoncé avoir « redressé la barre ».
© AC

Si l’assemblée générale de 2018 de la fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles avait comme un goût amer et d’inquiétude, celle de cette année, à Dampierre-sur-Boutonne, était plutôt placée sous le signe de l’espoir. Pour rappel, depuis l’application de la loi NOTRe, un financement à hauteur de 30 % des dépenses engagées est alloué par le Département. Cette contribution passe par les EPCI, les établissements publics de coopération intercommunale, qui ont conventionné avec la structure. Or, l’année dernière, certains ne l’avaient pas fait et avaient négocié avec des prestataires autres. Pierre Borde, le président de la FDGDON avait fait part de son mécontentement. Depuis, la situation s’est nettement améliorée. D’ailleurs, il a souligné, ce vendredi 12 avril, que « pour 2019, les conventions proposées nous rendent optimistes pour maintenir et développer les missions qui nous sont confiées ». Satisfait d’avoir « redressé la barre », grâce à beaucoup de démarches d’explications auprès des communautés de communes. La FDGDON couvre presque tout le département, excepté la communauté d’agglomération Rochefort Océan.

Le ragondin un danger

Pour 2018, la FDGDON a recensé 43 617 animaux prélevés dont 6 973 rats musqués et ragondins par les 171 piégeurs bénévoles volontaires conventionnés et 5 688 par les brigades de piégeurs, 752 par la FDGDON. 21 078 ragondins et 1101 rats musqués ont été tués par le tir au fusil. Le ragondin a soulevé quelques remarques. Il faut savoir qu’un couple de ragondin, c’est 90 descendants en deux ans. Le ragondin (comme le rat musqué) est classé espèce animale exotique envahissante sur le territoire européen. Leur lutte est obligatoire sur tout le territoire afin de protéger les risques d’atteinte à la santé publique (la leptospirose, maladie transmissible à l’homme), aux infrastructures et aux cultures. Dans le département, le piégeage et le tir au fusil sont autorisés pour la lutte. Le piégeage ne nécessite pas d’agrément.  Pierre Loret, du Gidon Saintes (groupement intercommunal de défense contre les organismes nuisibles) s’est demandé pourquoi le fleuve Charente n’a pas été l’objet de piégeage. Il a cité l’exemple de Salignac-sur-Charente, avec une dernière intervention en 2016 pour 702 animaux prélevés. « Ragondins, rats musqués sont porteurs de maladie », a-t-il rappelé, tout en précisant qu’à Chaniers, se trouve un camping sur les bordures de la Charente. Christian Branger, conseiller départemental, va faire remonter l’information car « il est impensable de se baigner dans de telles conditions ». Pierre Borde a précisé qu’il y a quelques années, la Charente était traitée en trois ans. « Nous avons proposé de le faire sur un an, mais nous n’avons pas obtenu de réponse. Il y a obligation de passer par un marché public. » Pour le président, « l’application de la loi NOTRe a perturbé les actions ».

Tous ensemble

Jean-Marie Paulin, piégeur agréé depuis 13 ans sur le secteur de Saintes, a également tiré la sonnette d’alarme. Il s’est insurgé contre des secteurs « qui ne font rien ». Il s’est dit inquiet pour la zone de la Palu, « un nichoir à ragondins », et sur laquelle une base de loisirs devrait voir le jour. Les conséquences sur la santé humaine et la santé animale, notamment pour les élevages peuvent être lourdes. Tous conviennent qu’une information plus importante doit être réalisée auprès du public. À la DDTM, Nathalie Ollivier estime que pour une lutte efficience, il faut mettre autour d’une table tous les protagonistes. Pierre Borde parle de coordination « afin de permettre aux gens sur le terrain, aux locaux, aux chasseurs, aux piégeurs, aux instances départementales de faire un bilan de la situation, en fonction de la présence de ragondins. Cet état des lieux peut faire connaître ce que chaque EPCI veut mettre en place. La FDGDON est là pour partager son expertise. »

 

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