Faire du bien-être animal une opportunité pour rebondir
Le rapport Eck valide l’intérêt du travail engagé ces dernières années par la filière cunicole sur le bien-être animal. Le modèle d’élevage évoluera. Cette prise en compte des attentes de la société doit ouvrir de nouvelles perspectives pour l’élevage.

«Le logement n’est que l’un des aspects du bien-être animal », insiste Antoine Blanchard, responsable du groupement de producteurs lapins de Terrena. La marque La nouvelle agriculture® portée par la coopérative s’intéresse, au-delà de celui-ci, au confort thermique, à l’ambiance dans les bâtiments, à la composition de l’eau et de la nourriture… « Des fondamentaux sans lesquels les objectifs d’un engraissement sans antibiotique ne seraient pas atteignables », expose-t-il pour souligner l’intérêt des acteurs de la filière à prendre soin des animaux.
À Terrena tout comme à la CPLB, la question du bien-être animal est une préoccupation qui ne date pas du 14 mars dernier, jour du vote, par le Parlement européen, en séance plénière, du rapport d’intention Eck. Les groupements de producteurs comptent chacun une trentaine d’éleveurs engagés dans des démarches bien-être. « La société s’est emparée de la question de l’élevage en cage. C’est un débat que l’on n’ignore pas », affirme Guy Airiau. Président du Clipp, l’interprofession du lapin, l’éleveur vendéen fait état de l’engagement de la filière dans ce dossier qui, « suscitant un lourd travail aujourd’hui doit, il le souhaite, devenir une opportunité pour demain ».