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Elections européennes
Explications entre revendications syndicales et programme des candidats

A l’occasion d’une rencontre avec trois candidats à l’élection au Parlement européen, la Fnsea Poitou-Charentes a pu comparer ses revendications avec le programme de représentants des listes, PS, UMP et Eelv, de la région Ouest.

Philippe Moinard (Fnsea Poitou-Charentes), à gauche ; et 2e à partir de la droite : Joseph Ménard (UMP), Serge Morin (Eelv) et Françoise Mesnard (PS).
Philippe Moinard (Fnsea Poitou-Charentes), à gauche ; et 2e à partir de la droite : Joseph Ménard (UMP), Serge Morin (Eelv) et Françoise Mesnard (PS).
© G. R.

«Que l’agriculture soit au cœur des futurs débats européens auxquels vous serez amenés à participer. » La déclaration des présidents des délégations départementales de la Fnsea Poitou-Charentes, faisait suite à une explication sur les enjeux pour les 25 000 exploitations de la région, des élections européennes, le 25 mai.
C’est sur la ferme de Jany Bordevaire, à Verrines, sur la commune de Sainte-Soline, qu’étaient invités les candidats, en présence de trente délégués locaux des quatre départements. Seuls Serge Morin pour Europe Ecologie les Verts, Joseph Ménard pour l’UMP et Françoise Mesnard pour le Parti socialiste, ont répondu à l’invitation, « dans le but de confronter nos revendications avec leurs propositions ».
« Dois-je en conclure que les autres partis ne s’intéressent pas au monde agricole ? », s’interrogeait l’éleveur de bovins viande et producteur de céréales et oléagineux dans le sud des Deux-Sèvres. « La discussion a été intéressante. On a fait le tour des questions agricoles », soulignait-il, alors que « le budget est quasiment le même et qu’il va falloir partager à 28 ». Défenseur du maintien des soutiens à l’élevage, « sans quoi ce sera la course à l’agrandissement », il a souhaité « moins de contraintes » dans l’exercice de son métier, « plus de souplesse » dans l’application de la réglementation et de bienveillance de la part des autorités. « Je peux comprendre au niveau du budget, mais pas les aberrations qui nous interdisent, par exemple, de faire des travaux de terrassement entre le 15 mars et le 15 octobre, parce que nous sommes en zone Natura 2000. »
Car contrairement à une idée répandue, le syndicalisme majoritaire estime que « la protection de la biodiversité et des écosystèmes » d’une part, et « le maintien d’une agriculture productive », d’autre part, « sont compatibles ». Les adhérents ne veulent donc pas que la nature soit mise « sous cloche ». De la même façon, ils refusent « une application dogmatique de la gestion de l’eau » et affirment pouvoir concilier le développement de la production agricole « avec une bonne gestion de la ressource en eau, comme en témoigne l’amélioration des techniques d’irrigation qui ont permis d’économiser 30% d’eau » au cours des vingt dernières années.
Alors que les exploitations de la région employaient 65 000 personnes en 2000, elles n’en emploient plus que 47 000.
« Nous avons besoin d’une harmonisation des réglementations sociales, environnementales et sanitaires », ont insisté les responsables professionnels, mettant l’accent sur les charges « qui restent très élevées en France », malgré des exonérations pour les salariés permanents. Ils revendiquent un Smic européen proratisé pour tenir compte des différences de niveau de vie et une TVA sociale « pour déconnecter les cotisations sociales du coût du travail ». Mais ils demandent aussi une définition précise du statut de l’agriculteur avec reconnaissance pleine et entière des associés exploitants, homme ou femme, au sein des sociétés agricoles
« afin qu’ils bénéficient des compensations économiques.
A l’approche du scrutin, ils invitent les futurs représentants de la région « à venir se ressourcer pour qu’ils se rendent compte des conséquences locales des décisions qu’ils auront prises ». Car si, pour les représentants agricoles, « la politique agricole européenne est une réussite », « elle est perfectible », nuancent-ils.

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