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Dossier viande bovine
Engraissement à l’herbe : un moyen, plus qu’un objectif

Cette semaine, dans votre journal Agri79, un dossier viande bovine. Au programme, produire, coûte moins qu'acheter ; l'autonomie d'énergie ; le photovoltaïque débarque dans les fermes ; la présentation de Géo, premier groupement français spécialisé en bovin viande et lait etc. Gilles Dubin est à la tête d’un troupeau de 48 charolaises. Naisseur-engraisseur, l’exploitant, installé à Mauléon, a fait le choix de l’engraissement à l’herbe.

Gilles Dubin travaille avec un troupeau d’une cinquantaine de vaches de race charolaise.
Gilles Dubin travaille avec un troupeau d’une cinquantaine de vaches de race charolaise.
© Christelle Picaud
Ces deux dernières années, Gilles Dubin est un éleveur heureux. L’exceptionnelle pluviométrie de 2007 et de 2008 lui donne l’occasion d’aller au bout de ses convictions. Depuis son installation en 1995 – et déjà son père avant lui – sur l’exploitation, les charolaises sont engraissées à l’herbe. Réformes et jeunes destinées à la commercialisation entre 35 et 38 mois sont lâchées dans les pâtures du bocage dès le 20 mars. « C’est l’idéal », juge le cultivateur de prairies. À cette date, le parcellaire – 10 ha de prairies naturelles pour environ 50 ha de prairies temporaires – est souvent déjà foulé depuis près d’un mois par les génisses de la ferme Mauléonnaise. Un « déprimage » précoce salvateur. « La portance des sols est bonne. Le passage des animaux ne fait pas souffrir la pâture dont la végétation gagne en qualité », affirme l’éleveur. Les charolaises, par leur consommation, aèrent le couvert. « ça donne de la lumière à la source d’azote qu’est le trèfle. » Prospère, il influence positivement l’ensemble de la flore environnante. La qualité du fourrage n’en sera que meilleure. L’engraissement à l’herbe Probablement un peu par héritage, Gilles Dubin pratique avant tout l’engraissement à l’herbe pour des raisons économiques. La maîtrise des charges est son fil rouge. « La vache est la machine la moins coûteuse que je connaisse », plaisante-t-il. Son « carburant » est meilleur marché que le fioul nécessaire aux tracteurs. « Élevées au champ, les bêtes coûtent moins chère qu’en stabulation. Le temps d’astreinte est également moins pesant lorsque les animaux sont dehors », argumente-t-il. Cette année, et parce que l’exploitation s’est agrandie de 11 ha il y a quelques mois, l’éleveur a fait l’impasse sur les apports d’engrais. Dopées par une pluviométrie favorable à la pousse d’herbe, les prairies, généreusement fournies, devraient aisément combler les besoins du troupeau composé d’une cinquantaine de vaches, plus la suite. Si, pour une raison ou une autre, le potentiel attendu ne pouvait s’exprimer, l’exploitant, sans réserve, complémenterait ses animaux. Et de rappeler que l’engraissement exclusif à l’herbe permis par les exceptionnelles conditions climatiques de 2007 « fait exception ». Engraisser en faisant paître les animaux est un moyen, pas un objectif. « 3 à 4 kg de concentrés peuvent suffire en année de déficits herbager. Cet apport ne nuira en rien à l’équilibre économique du système. » Sur une exploitation, l’optimisation des charges se raisonne sur la globalité de l’activité. Gilles Dubin ne possède que peu de matériel en propriété individuelle. Par la CUMA, il dispose pour 10,60 euros de l’heure de tracteurs 110 CV. « À ce tarif, ça ne vaut pas le coût de s’endetter », affirme-t-il préférant largement investir dans la génétique « essentielle à la performance du troupeau ». L’achat de carburant, « un poste budgétaire toujours trop lourd », est maîtrisé grâce à la pratique du pâturage. Cette année, et compte tenu de l’envolée du prix des céréales, le lupin a fait son apparition dans l’assolement aux côtés du triticale. « J’expérimente. L’ambition est de trouver une alternative à l’achat de protéines distribuées aux taurillons, finis en stabulation avec une ration sèche. » Un pas de plus sur la voie de l’autonomie alimentaire. L’an dernier, l’agrandissement de l’exploitation permettait à l’éleveur de baisser de 50 % ses coûts alimentaires sans nuire aux stocks de fourrages, foin ou ensilage. Le bilan 2 007 présente une ligne budgétaire à 7 000 euros. L’objectif est dans la mesure du possible de s’y tenir. C.P.
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