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Du producteur au distributeur

La société rochefortaise organisait jeudi 14 mars sa première « rencontre producteurs », visant à mettre en relation les agriculteurs et leurs débouchés.

Philippe Parnaudeau et Nicolas Rivoalen, directeur et directeur adjoint de Pons Primeurs.
Philippe Parnaudeau et Nicolas Rivoalen, directeur et directeur adjoint de Pons Primeurs.
© AC17

Ne l'appelez pas « grossiste » ; Pons Primeurs est, selon les mots de son directeur adjoint Nicolas Rivoalen, une « plateforme multifrais ». Installée à Rochefort (comme son nom ne l'indique pas), cette société rachetée il y a trois ans par un réseau breton approvisionne les marchés, restaurants, GMS et collectivités en fruits et légumes, issus notamment de l'agriculture locale. « Aujourd'hui, sur la totalité de nos appros en Origine France, nous avons 30 % de local, à moins de 100 km de Rochefort », explique Nicolas Rivoalen. « Sur 2018, ça représente 2000 t de produits, écoulés en local. »
À l'heure des circuits courts et autres magasins de producteurs, le métier d'intermédiaire suscite parfois la méfiance. « Les gens ont l'impression que l'intermédiaire va prendre énormément de marge, alors que ce n'est pas le cas. Les frais que nous avons de stockage, de livraison, de matériel roulant...  Un producteur aura les mêmes. Le temps qu'il va prendre sur la route pour aller livrer les clients, il ne le passera pas dans les champs, ou il devra faire appel à quelqu'un, il va user un camion... Nous sommes juste un soutien de distribution. Aujourd'hui, sur un bon de livraison, nous sommes capables de regrouper 15-20 producteurs différents, avec plusieurs produits. »


41 producteurs présents
La journée organisée au club-house du Sport Athlétique Rochefortais prolongeait cette démarche d'intermédiaire en mettant directement en relation producteurs et distributeurs. «Nous avons 41 producteurs qui ont répondu à l'appel», indique Nicolas Rivoalen. «Certains viennent simplement partager le buffet de produits locaux, d'autres vont rester avec nous toute la journée.» Leur présence fait tout le sel de la journée. « Les clients associent, par exemple, un concombre à un certain prix. Nous, ce qu'on veut, c'est montrer qui se cache derrière le concombre, le producteur, avec ses méthodes de travail, en hors-sol ou en pleine terre... On préfère que ce soit le producteur qui explique ça, parce qu'il est amoureux de son métier et aura les mots pour expliquer. »
Ce qui est effectivement le cas. Derrière le tonneau qui lui sert de table, entouré de ses produits, Éric Delimbeuf, dirigeant de la société La Rebelle (10 producteurs de pommes de terre primeur de l'île de Ré) présente ses deux gammes, mais aussi son matériel de pointe. « La saison a commencé aujourd'hui », lance-t-il en montrant les premières pommes de terre du jour. Il est plutôt optimiste quant à cette journée. « Je trouve que c'est une bonne initiative. Ça permet de parler à nos clients, de montrer nos produits, de présenter des nouveautés et de répondre aux questions qu'ils peuvent se poser. »
D'autres vont plus loin et envisagent davantage cet événement comme une première étape, à l'image du directeur d'Agrisem, Nicolas Durlicq. « Je pense qu'aujourd'hui on doit structurer notre métier pour le défendre », déclare-t-il. « L'idée, c'est de créer une filière, de l'amont aux débouchés. » Un projet dont l'esprit flotte déjà sur cette première journée.
Kévin Brancaleoni

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