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Edito
Du neuf dans l'élevage

"Cela ne me convenait pas d’envoyer des bêtes à l’abattoir, surtout des chevreaux – ce sont des animaux très attachants. Et puis des chèvres qui mettent bas tous les ans, c’est beaucoup de souffrances", explique Jean-Yves Ruelloux, éleveur dans le Morbihan.
© pixabay

Les fondateurs de la start-up Poulehouse n’étaient donc pas les seuls Français à se lancer dans l’élevage sans abattage. Depuis vingt ans, sans écho ou très peu, au moins trois éleveurs de chèvres ont tenté – chacun dans leur coin – cette folle aventure. Quoi qu’on en pense sur le plan moral, il faut saluer ces initiatives – très délicates sur le plan économique. D’abord parce qu’elles pourraient ramener de la valeur dans la filière élevage, tout comme l’ont fait en leur temps les pionniers du plein air, ou du bio. Rappelons qu’elles réussissent le tour de force de convertir le marché végétarien en relais de croissance pour... l’élevage ! Au passage, prenons ici le pari que dans les cinq ans, une gamme de produits laitiers « sans abattage » apparaîtra dans les rayons de certaines enseignes des grandes villes.

Du point de vue des idées, ces expériences concrètes vont également faire évoluer les débats. Une nouvelle idée de l’élevage est née, non pas de la tête d’intellectuels, mais d’éleveurs. Jusqu’ici, deux grands camps semblaient s’affronter : les abolitionnistes, qui ne supportent ni l’abattage, ni l’élevage ; et
les welfaristes comme Jocelyne Porcher, qui tiennent à l’élevage – réformé –, mais aussi à la mise à mort des animaux. Jean-Yves Ruelloux, Alexandra Dupont
et Aline de Bast proposent un entre-deux : maintenir la relation domestique, sans la mise à mort
. Peut-être feront-ils bouger les lignes. Problème – mais ça n’a rien à voir – leur système n’est, à première vue, pas très écologique.

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