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Du colza associé à d’autres espèces pour économiser des intrants

Le 2 octobre dernier, le syndicat d’eau du val du Thouet a invité les agriculteurs des bassins-versants à une rencontre chez Bruno Dupas, à Oiron, pour évoquer la technique de culture du colza associé.

Le syndicat d’eau du val du Thouet a invité les agriculteurs des bassins-versants à une rencontre sur la technique de culture du colza associé.
Le syndicat d’eau du val du Thouet a invité les agriculteurs des bassins-versants à une rencontre sur la technique de culture du colza associé.
© N.C.

La culture du colza associé à d’autres espèces  fait son chemin dans les exploitations avec des tests par les agriculteurs et des adaptations selon leurs matériels et leurs parcelles. L’objectif est de diminuer les doses d’intrants sur la culture de colza en lui associant d’autres plantes. Lesquelles assurent une compétition vis-à-vis des adventices en limitant la concurrence vis-à-vis du colza. C’est aussi un moyen de diminuer la fertilisation azotée puisque le colza est associé à une légumineuse. On pense aussi diminuer la pression des ravageurs (altises) et améliorer la structure du sol en améliorant son aération dans les 20 premiers centimètres. La technique consiste à implanter des plantes compagnes en même temps que le colza en semant plusieurs espèces pour être plus sûr que certaines lèvent. On doit privilégier alors des couverts gélifs qui ne gênent plus la pousse du colza ensuite.
Bruno Dupas teste la technique du colza associée sur son exploitation depuis quatre ans. Ce qui l’intéresse, c’est de diminuer le développement des adventices du colza comme les géraniums. Le colza est semé en direct pour éviter la mise en germination d’adventices. Si les adventices lèvent, le couvert occupe l’espace et limite leur développement. Les espèces composant le couvert sont des légumineuses avec trèfles, vesces, lathyrus, lentille, fenugrec. «  Je récupère ainsi 15 à 30 unités d’azote dans le sol selon les années pour la fin de cycle du colza », estime Bruno. La destruction du couvert de légumineuses peut se faire par le gel mais en règle générale, un herbicide est appliqué en sortie hiver, avant la reprise du colza. Cet herbicide maîtrise également les adventices dicotylédones  présentes comme les laiterons et chardons marie puisqu’aucun désherbage anti-dicotylédones n’a été réalisé au cours de l’implantation. « La présence de couvert associé au colza perturbe les insectes ravageurs du colza à l’automne comme les altises », constate Bruno qui ne réalise qu’un seul traitement altise à l’automne. Cette année, le vol n’a pas encore commencé.

Semer tôt en direct
Bruno a connu quelques échecs et cela fait deux ans que la technique commence à être mieux maîtrisée. Le point qui reste à améliorer pour l’année prochaine est la gestion de la paille. Cette année, le précédent cultural était du blé et le volume de paille était très élevé, parfois difficile à bien répartir sur la parcelle. Cela peut gêner l’implantation du colza et entraîner une forte population de limaces qu’il faut pouvoir maîtriser.
« Pour réussir, il faut semer en direct et tôt, vers le 15-20 août. Le couvert doit également n’être composé que de légumineuses. Il ne faut pas oublier de choisir une variété peu sensible à l’élongation », a recommandé Bruno lors de la visite qui a aussi permis de faire un point sur les sols et les auxiliaires de cultures.

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