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Didier Guillaume : « Je veux être un défricheur »

Ordonnances, sécheresse, salariés occasionnels, prédateurs, réforme de la Pac, repas végétariens : le nouveau ministre de l’agriculture Didier Guillaume fait le point avec Agra Presse. L’heure est, selon lui, à la « transition » des pratiques agricoles.

« Les citoyens veulent moins ou pas de phytos et ils ont raison », dixit Didier Guillaume.
« Les citoyens veulent moins ou pas de phytos et ils ont raison », dixit Didier Guillaume.
© Agra

En tant que parlementaire, vous avez été rapporteur du projet de loi de Stéphane Le Foll. Y aura-t-il une continuité avec votre action en tant que ministre de l’agriculture ?
Depuis plusieurs années, l’orientation générale de l’agriculture française et européenne, ce sont les transitions économique, sociale et environnementale. Depuis que je suis parlementaire, j’ai travaillé sur trois lois agricoles, celles de Bruno Le Maire, de Stéphane Le Foll et de Stéphane Travert. Globalement, ces trois lois avaient les mêmes orientations : la transition et un meilleur revenu pour les agriculteurs. La loi Egalim fait un grand bond en avant. Cela passe à la fois par des mesures comme l’inversion de la construction des prix, mais aussi par l’amélioration des pratiques agricoles. C’est irréversible, c’est une exigence. Nous sommes à un moment d’accélération des transitions. Les citoyens veulent moins ou pas de phytos et ils ont raison. Ils veulent une alimentation saine, avec de la traçabilité, des hautes valeurs nutritionnelles : l’agriculture doit s’adapter à la demande de la société.

La négociation de la future Pac post-2020 a débuté. Avez-vous reçu une feuille de route de l’Élysée ou Matignon ? Quelles sont les orientations que vous souhaitez prendre ?
Le président de la République a défendu un budget de la Pac ambitieux. La Pac doit contribuer à la souveraineté alimentaire de l’Europe, à la transformation de notre agriculture, à la protection des agriculteurs face aux aléas climatiques et à la volatilité des marchés mondiaux et à la structuration économique des filières.

Une ordonnance est en concertation sur la séparation de la vente et du conseil des phytos. Quel est votre objectif ? Comment être sûr que cela ne pèse pas sur les comptes des agriculteurs ?
Personne ne remet en cause la réduction des phytos. Séparer la vente du conseil pour les produits phytosanitaires, c’est un gage de transparence et d’objectivité. C’est indispensable. Certains disent que cela va engendrer des coûts supplémentaires. Moi je dis : « Non, car si on utilise beaucoup moins d’intrants, les agriculteurs vont s’y retrouver financièrement ». Celui qui ne fait que du conseil peut amener l’agriculteur vers de nouvelles pratiques. Or, c’est bien l’objectif. L’efficacité du conseil doit faire en sorte qu’il n’y aura pas de surcoût à la fin.
Là où il reste des choses à caler dans le projet d’ordonnance, c’est sur le contenu du conseil qui va être séparé de la vente : conseil stratégique, individualisé, de préconisation.

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