Aller au contenu principal

Caprins
Des propositions pour résorber les stocks

Les éleveurs sont prêts à apporter leur contribution pour désengorger les stocks de caillé qui pèsent sur les prix à la production. Mais à certaines conditions.

Les éleveurs de chèvres se sont réunis à Prahecq pour faire le point sur la situation économique de la filière.
Les éleveurs de chèvres se sont réunis à Prahecq pour faire le point sur la situation économique de la filière.
© DR

Cinq réunions d’éleveurs de chèvres étaient organisées la semaine dernière à l’initiative de la section caprine. A Prahecq, Lezay, Parthenay, Saint-Varent et Nueil, des membres du bureau ont expliqué le contexte économique avant de faire des propositions pour désengorger le marché de façon à éviter toute baisse du prix. Bilan avec Thierry Jayat, président de la section. 

Pourquoi, ces réunions en ce moment ?

Thierry Jayat : A la suite de notre réunion de bureau, le 5 février, nous avons décidé d’aller à la rencontre des éleveurs du département, parce que nous arrivons au terme des six mois pendant lesquels les entreprises ont dit qu’elles maintiendraient le prix du lait. Il y a des décisions à prendre. Et vite, si on veut arriver à maintenir les prix du lait. Or le contexte ne joue pas en notre faveur. La production a augmenté de 9% en 2009, surtout depuis mai, en grande partie à cause de la bonne qualité des fourrages. Sur janvier - +5% par rapport à 2009-, la collecte reste sur cette tendance, mais pour nous cela n’a rien d’inquiétant.

C’est une des raisons pour lesquelles, les stocks pèsent sur le marché. Pour nous ce décalage entre offre et demande est léger. Les entreprises ont bien baissé les importations, et elles souhaitent privilégier une production de proximité,  mais ce n’est pas suffisant. 

Que proposez-vous ?

Nous pensons qu’il faut une petite régulation, de façon que la production n’augmente pas autant en 2010 qu’en 2009. Cela paraît possible car les effectifs animaux n’ont pas augmenté et parce que les importations devraient continuer à baisser, si l’on en croit les entreprises, même si ce lait est moins cher. Mais il faut aussi des mesures pour financer ces stocks, le temps de passer ce cap difficile. Les éleveurs ne veulent pas de baisse de prix. Si les entreprises le font, cela ne va pas les aider. Les GMS vont leur réclamer cette baisse. Par contre, les éleveurs sont prêts à mettre la main au portefeuille, momentanément, pour assainir le marché. Ils le veulent bien dans la mesure où les entreprises elles aussi, apporteront leur contribution. 

Qu’en pensent les éleveurs que vous avez rencontrés ?

Nous avons eu de bonnes discussions. La proposition est bien comprise. Les éleveurs y adhèrent. Reste à déterminer le montant et la durée de cette contribution et comment surveiller tout cela. Il faut de la transparence.

 


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les givrés de Noël lancent leurs défilés sur les routes du Civraisien ce samedi 6 décembre.
Les agriculteurs font briller nos villages
Dans le Civraisien et en Vienne et Gartempe, les agriculteurs, au volant de leurs tracteurs illuminés, parcourent depuis…
Engraissement : des actions pour développer la production

Face à la décapitalisation et aux montants élevés du maigre, Terrena, la Caveb et Feder mettent en place des aides pour…

Renforcement des contrôles des mouvements d'animaux en Deux-Sèvres

Dans un contexte sanitaire évolutif en matière de maladie animale, les services de l'État sont au côté des professionnels des…

Les prix de bovins ont prix 2€/kg depuis le début de l'année.
Un marché bovin qui s'emballe, faute d'offre
Comme partout en France, le nombre de bovins viande ne cesse de baisser dans la Vienne. Moins soumis aux aléas mondiaux que les…
Avec des récoltes records en grandes cultures, le marché est inondé et peine à rémunérer correctement les producteurs.
Céréaliers : des revenus dans le rouge mais quelques leviers à activer

Avec une production mondiale de céréales qui bat des records, les prix ne décollent pas. La recherche d'une meilleure…

Pierre-Adrien Flages et Emmanuel Massicot ont dressé le bilan de l'exercice 2024-2025 et évoqué les projets du groupe COC.
COC poursuit ses projets structurants
Comme on pouvait s'y attendre COC (anciennement Centre Ouest Céréales) a réalisé une très petite collecte en 2024. Ce qui n'…
Publicité