Aller au contenu principal

Des produits frais pour ceux qui sont confinés

Les magasins de producteurs sont en première ligne pour alimenter des consommateurs inquiets quant à leur approvisionnement.

Devant le Panier de nos campagnes, au premier jour d'ouverture pendant le confinement.
Devant le Panier de nos campagnes, au premier jour d'ouverture pendant le confinement.
© AC

Même après le début du confinement, les clients ont continué à se rendre dans leur magasin de producteurs. Mercredi 18 mars après-midi, dès l’ouverture, une longue file de clients attendait le long de la place Jean-Zay, à La Rochelle, devant l’entrée du Panier de nos campagnes. Heureusement, « les gens sont très disciplinés, très gentils, il n’y a pas de problème, ça se passe bien », assure Maxime, vigile de la société ACS Sécurité 17, sollicité pour gérer l’accès au magasin où seules vingt personnes peuvent être admises en même temps. Malgré la demi-heure d’attente avant de pouvoir entrer, la bonne humeur subsiste. « Ce n’est pas le bout du monde », estime Aurélie, habituée du magasin – comme les autres clients qui attendent en ce mercredi après-midi. « Et de toute façon, ce n’est pas comme si on avait autre chose à faire ! »
Le magasin de La Rochelle a adapté ses horaires au confinement décrété. « On a réduit parce que le travail n’est pas le même », explique Sébastien Fumeron, président de l’association qui gère le Panier de nos campagnes. « On s’est gardés une coupure entre 13h30 et 14h30, qu’on n’avait pas le jeudi et le vendredi, pour garder l’équipe en pleine forme, pouvoir souffler et ravitailler si besoin. » Le magasin ferme plus tôt ces deux jours-là, dès 17h30. De toute façon, a-t-il constaté mercredi, « à partir de 17h, il n’y a quasiment plus de circulation dans les rues ». En revanche, au magasin de producteurs de Jonzac, le choix a été fait de maintenir les horaires habituels. « Les clients seraient un peu déboussolés si on changeait… », estime Patrick Berthelot, président de la SAS Délices de Saintonge.

« On se protège ! »

Les deux magasins ont adapté leur organisation à la situation sanitaire. « On a pris quelques mesures », explique Patrick Berthelot : « on ne fait pas rentrer plus de dix personnes à la fois dans le magasin, on a mis du plexiglas devant les caisses pour protéger le personnel, des marquages au sol… » Une stratégie similaire a été déployée à La Rochelle, où l’organisation habituelle sous forme de circuit, est mise à profit. « On a essayé de maîtriser les contacts sanitaires », indique Sébastien Fumeron. Les marquages ont été déployés sur les deux zones d’attente du magasin : le rayon boucherie et les caisses.
Sébastien Fumeron insiste aussi sur l’importance des précautions prises par les producteurs. « Il faut faire une attention constante à nos faits et gestes. Le mot d’ordre, avant d’ouvrir, ça a été ‘‘on se protège !’’. » Son inquiétude, explique-t-il, c’est que cette présence au contact des clients ne les mette en danger de contaminer leurs proches et les salariés des exploitations. Des mesures très strictes ont donc été mises en place. « En arrivant chez nous, on change tout de suite les vêtements. » L’usage de gants et de masques est devenu la règle. Si le magasin devait fermer, indique-t-il, ce serait moins en raison d’une pénurie de marchandises qu’à cause du manque de personnel. Au Panier de nos Campagnes, une employée s’est mise en arrêt maladie par crainte de contaminer ses proches.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Hubert Touret a déjà référencé près de 600 sites entre Angers, Tours et Poitiers.
Une appli pour faire tomber les frontières touristiques
Quand on est en vacances à Chinon, pourquoi on ne viendrait pas faire un tour dans la forêt de Scévolle ou à Angles-sur-l'Anglin…
La parcelle de 40 hectares comprenait notamment le circuit qui accueille les traditionnels Moiss'Batt'Cross.
 Plus  de  12 000  personnes
La 21e fête de la Terre des Jeunes agriculteurs de la Vienne s'est tenue samedi et dimanche dernier, à Smarves. 
François Alix fera visiter son "Magic Hortus" pour les journées du patrimoine.
Journées du patrimoine : Le Magic Hortus se visite

À Verrue, se cache le Magic Hortus. Le jardin de François Alix est ouvert au public pour les prochaines journées du patrimoine…

Une cinquantaine de représentants d'OPA étaient présents.
Le mal-être s'ajoute aux difficultés financières
Le Conseil de l'agriculture française de la Vienne s'est réuni lundi dernier. Autour de la table, une cinquantaine de…
Le crédit d'impôt a notamment permis à Quentin Ganne, à Bretignolles, de travailler sur le désaisonnement.
Ovins : un crédit d'impôt pour aller soutenir les investissements de recherche

Le GIE ovin du Centre Ouest et l'ADPAP ont mis en avant, lors de Tech Ovin, le crédit d'impôt recherche innovation, qui…

À Parthenay, pleins feux sur l’élevage

Cette année, le festival de l’élevage et de la gastronomie tombe le weekend des journées du patrimoine...…

Publicité