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Lait de chèvre
Des producteurs s’invitent au Brilac

Une trentaine d’agriculteurs de la Fnsea et des JA de la région sont intervenus lors du dernier Brilac pour faire part de leur mécontentement.

Après leur incursion au Brilac, les syndicalistes se sont rendus sur le site d’Eurial.
Après leur incursion au Brilac, les syndicalistes se sont rendus sur le site d’Eurial.
© N. C.
«Même si certaines entreprises mettent des mesures en place, ça ne fonctionnera réellement que si toute la filière va dans le même sens. » Thierry Jayat, responsable de la section caprine de la Fnsea 79, en a assez des « querelles de clochers » entre les transformateurs. « Chacun essaie de protéger son entreprise, il n’y a pas de réelle ambition pour la filière régionale. » Les syndicats refusent de voir dépérir les éleveurs comme des « victimes de cette guerre ».Les éleveurs « sentent que l’on va vers une nouvelle baisse » du prix du lait. Mais ils n’en veulent pas. Leur incursion lors du Brilac (bureau régional interprofessionnel du lait de chèvres) du 17 novembre dernier se devait de rappeler à l’ensemble de la filière que les éleveurs tirent la sonnette d’alarme depuis déjà deux ans. Dans ce laps de temps, ils ont « perdu 40 euros les 1 000 litres alors que les charges augmentent ».« Nous vous tenons tous pour responsables », renchérissent les Jeunes Agriculteurs à l’égard des transformateurs. « C’est inconcevable que les entreprises freinent l’installation des jeunes. » Thomas Baudry, responsable caprin des JA 79, demande que les « spécificités des jeunes soient prises en compte. Il faut réfléchir ensemble pour éviter de stopper des projets ».La présence de la Fnsea et des JA du Poitou-Charentes au Brilac, « c’est la manière douce ». Où est passé l’argent perdu par les éleveurs ? Où en sont les stocks ? Est-ce que les recommandations des prix seront maintenues ? Qu’en est-il de la grille des cellules ?Les producteurs étaient « là pour avoir des réponses à leurs questions, mais les choses peuvent encore s’amplifier ». Ce que confirme Didier Rat, responsable caprin de la Fnsea  86. « Localement, la pression monte. »Les transformateurs s’accordent à dire que « sans l’interprofession, les choses seraient beaucoup plus douloureuses aujourd’hui ». Le Glac annonce une « année 2012 difficile en termes de prix et volumes », mais « reste optimiste pour l’avenir ». Lactalis rajoute « qu’il y a toujours un effet retard entre le lait de vache et le lait de chèvre ». Bongrain rappelle « qu’on est dans un marché libre, donc dépendant de ce qui se passe à l’extérieur ». Chez Sèvre et Belle, « les stocks ont baissé. Cette année, on va finir à 200 tonnes. »L’absence d’Eurial n’est pas passée inaperçue. « S’ils ne sont pas là, c’est que notre cas ne les intéresse pas. Ce n’est pas normal », s’attriste une productrice présente.Pour combler cette lacune, les syndicats se sont rendus dans les locaux de la coopérative. Thierry Jayat, qui n’a pu contacter Jean-Jacques Labbe que par téléphone, dénonce la « position inacceptable du groupe ». « Ils ont pris une position et s’y tiennent. Ils ne veulent plus discuter cellules ou volumes. » L’éleveur, bien qu’indigné, entend rester, pour l’instant, sur la voie de la conciliation en adressant une lettre ouverte à Eurial.De son côté, Jean-Jacques Labbe nous a affirmé qu’il ne souhaitait pas être présent au Brilac « pour s’en prendre plein la figure sur les cellules quand on met ça en place alors qu’on en discute depuis des mois. Il y a aujourd’hui des problèmes plus importants comme le prix du lait. » C’est sur ce point qu’Eurial veut se « battre en interprofession ». Quant aux syndicalistes, Jean-Jacques Labbe leur a proposé une rencontre individuelle avec Eurial.Contrats Lactalis : appel aux autorités compétentes
La deuxième proposition de contrats de Lactalis déchaîne réactions et communiqués en tous genres. Maintenant son mot d’ordre « de ne pas signer ces contrats », le syndicalisme Fnsea - JA réitère sa demande sur « la parution immédiate du décret sur les organisations de producteurs dans le secteur laitier ». Parallèlement, pour laisser aux producteurs qui le souhaitent « la possibilité de s’organiser pour pouvoir renforcer leur pouvoir de négociation dans la chaîne alimentaire », les deux syndicats demandent à la France « de peser de tout son poids dans les négociations en cours au niveau européen pour introduire « un cliquet juridique » autorisant légalement le producteur à refuser de signer un contrat imposé par une entreprise ».
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