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Des mini-engins qui vont toujours « Plus » loin

Installé à Périgny, le fabricant de matériels adaptables ou autonomes Chargeur Plus participe cette année à son premier SIMA. Une façon de promouvoir la marque et le concept à l’international… Et auprès des agriculteurs.

Guillaume Olivier a fondé le groupe Go Industry (dont le siège est situé à Périgny) en 2015.
Guillaume Olivier a fondé le groupe Go Industry (dont le siège est situé à Périgny) en 2015.
© KB

De loin, on croirait presque que les mini-pelles et autres produits de Chargeur Plus sont des modèles réduits destinés aux enfants. Mais en s’approchant, impossible de s’y tromper : avec leurs godets, carénages et autres pièces métalliques, les produits du concepteur sont bien réservés aux adultes.
Chargeur Plus est l’une des trois entités du groupe Go Industry, fondé par Guillaume Olivier en 2015. Sa première acquisition a d’abord été Go Production (ex-Groupe Roland), installé à Moncontour, dans la Vienne. « À l’origine, c’est un pur sous-traitant de soudure et de découpe laser », explique-t-il. Des pièces acquises par de grands groupes, comme Fenwick, ou Kuhn. À l’époque, l’entreprise venait de perdre un gros contrat ; mais là où d’aucuns y auraient vu un motif de défiance, Guillaume Olivier y a perçu une occasion. Son objectif : utiliser ces machines à l’arrêt pour produire des pièces destinées aux deux autres entités du groupe en constitution. Socari, constructeur de bennes installé à Lusignan, en a ainsi bénéficié, tout comme la filiale charentaise-maritime, Chargeur Plus, rachetée en mai 2016. Aujourd’hui, la synergie fonctionne si bien que Go Production a récemment ouvert une nouvelle unité, à Parthenay (Deux-Sèvres).


Deux châssis pour toute la gamme
De ses trois sociétés, Guillaume Olivier l’affirme, « c’est Chargeur Plus qui a le plus fort potentiel ». Le travail entamé il y a bientôt trois ans pour construire l’image de marque a porté ses fruits. « Mon prédécesseur achetait des pièces, des composants, et fournissait des bricoleurs-soudeurs. Depuis la reprise, on a mis les machines en conformité avec les normes européennes et on a redéployé un réseau de vente chez les professionnels. » Aujourd’hui, les éléments sont fabriqués directement sur mesure par Go Production. « On a conservé le concept : mettre à la portée du plus grand nombre des engins de travail du sol, avec pour produit-phare la mini-pelle. » Une recette simplifiée autant que possible : « la conception de la machine a été ramenée à l’essentiel, tout en ciblant les particuliers les espaces verts et les artisans. » Résultat ? Des machines aux commandes simples, sans écrans ni électronique, « sauf, rassure-t-il, sur le siège de la mini-pelle, pour la sécurité ». Le prix final des matériels va de 3000 et 10 000 € HT, quand selon lui la concurrence démarre à 15 000 €.
Pour parvenir à un prix si bas tout en gardant une production exclusivement française, Chargeur Plus a rationalisé ses modèles. Toute la gamme repose sur deux châssis, de 72 ou 82 cm de largeur. Les équipements sont installés sur ces bases communes : des mini-pelles « Sauterelle », « Cigale » ou « Libellule », des dumpers à chenilles et autres chargeurs… La gamme s’enrichira prochainement de nouveaux modèles, et notamment d’une benne à ridelles, d’une bétonnière ou d’un « Criquet » qui est, selon Élodie Denis, assistante commerciale de Chargeur Plus, « très attendu de son public notamment dans les domaines équins, apicoles et avicoles ».

Le Sima, vecteur de notoriété
Le concept fonctionne si bien que l’entreprise est passée à la vitesse supérieure l’an dernier. En juillet, elle s’est lancée à l’export, en visant d’abord les pays voisins de la France. « On ne veut pas aller plus vite que ce qu’on est capables de répondre », explique Guillaume Olivier. Seize partenaires à l’international sont en cours de négociation. Dans le même temps, l’entreprise a quitté Aytré pour s’installer dans de nouveaux locaux à Périgny, plus spacieux, mieux dimensionnés pour l’activité croissante de la société. Pour la première fois en 2019, Chargeur Plus participe au SIMA, afin de renforcer sa notoriété en France comme auprès des acteurs étrangers. « Aujourd’hui, on commence à être plutôt connus sur les espaces verts, moins bien dans le monde agricole. C’est un type de clientèle qui a plus l’habitude de gros modèles. » Plutôt que les mini-pelles, « les agriculteurs vont être intéressés par d’autres produits : pelle rétro, chargeur frontal… » Des accessoires adaptables sur les tracteurs existants, compatibles avec les systèmes hydrauliques et qui étendent un peu plus la gamme grandissante de ce constructeur émergeant à 100 % poitevin-charentais.

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