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Des élèves aveyronnais à la rencontre d'un éleveur charentais-maritime

Des élèves, en BTS ACSE du lycée François Marty, de Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, ont visité l’exploitation de Stéphane Gaillot, éleveur, à La Vallée.

Le temps d’une après-midi, Stéphane Gaillot a reçu des élèves aveyronnais en BTS ACSE.
Le temps d’une après-midi, Stéphane Gaillot a reçu des élèves aveyronnais en BTS ACSE.
© AC

Stéphane Gaillot était très à l’aise, devant les neuf élèves de BTS ACSE de François Dumont, responsable de cette section et Christiane Serin, co-responsable, qu’il recevait, mardi 15 octobre.  Même s’il a parlé de ce qu’il connait le mieux, à savoir son exploitation, l’éleveur avait tout de même préparé des fiches, « pour se rassurer », car il avoue avoir « stressé un peu ». « Les élèves ont choisi de venir en Charente-Maritime, pendant une semaine, dans le cadre de leurs études. À nous, par la suite, de trouver des exploitations. Le voyage a pour objectif d’être en lien avec le monde agricole, de mieux connaître l’organisation des agriculteurs, l’adéquation avec leur territoire » explique Christiane Serin. Lors de ses recherches d’exploitations, elle est « tombée » sur le site internet de Stéphane Gaillot. « Je l’ai appelé et il m’a dit que même s’il n’avait pas trop de temps, il en prendrait pour nous recevoir et nous expliquer. Cette envie d’être disponible pour nous, alors qu’il ne nous connaît pas, nous a beaucoup séduits. » Le programme de la semaine était assez dense avec une visite de l’exploitation laitière bio de Yann Bégaud, à Ballon ; de la coop Uniré sur l’ile de Ré avec les pommes de terre ; d’une exploitation ostréicole sur l’île d’Oléron ; du lycée du Renaudin à Jonzac ; d’un élevage caprin à Verrines et d’une exploitation céréalière, chez Dominique Véchambre, à Saint-Hippolyte.

L’exploitation de A à Z

L’éleveur de limousines a d’abord présenté le département pour passer ensuite à son exploitation. De ses études à son installation, à la conduite de son exploitation, des sols, du rôle des marais et son impact pour ses animaux et son exploitation, l’alimentation, les inséminations, il n’exclut aucun sujet, regarde de temps à autre ses fiches, histoire de se rassurer qu’il n’a rien oublié. Il pointe la particularité de son exploitation, avec la Charente à proximité. « Lors des années sèches, ici nous avons toujours de la fraîcheur. Pour les prairies, c’est un avantage, même si ce ne sont pas des prairies du Ségala », reconnaît-il faisant ainsi un clin d’oeil à cette région naturelle aveyronnaise, lui qui a effectué des stages dans ce département lors de son BTA. Il parle MAE et des engagements des éleveurs pour les marais, l’ICHN, les retards de paiement. Il insiste sur le rôle de l’élevage pour le maintien des prairies et l’entretien des marais.

La démarche « Éleveur et engagé » expliquée

L’aspect commercialisation aussi a été abordé : groupement de producteurs avec Corali, vente directe avec des colis qu’il va lui même livrer, la démarche « Éleveur et Engagé ». Cette dernière a d’ailleurs suscité de nombreuses questions et curiosité. Sans ambage, il explique le partenariat établit avec Coop Atlantique et certains magasins U et la FNSEA 17. Stéphane Gaillot met en avant l’atout d’un abattoir de proximité, le travail de l’animateur, la satisfaction de participer à ses opérations de communication dans les GMS, le prix payé. « Je crois de plus en plus à mon métier d’éleveur. Le contact avec les consommateurs, les bouchers renforce aussi mes convictions », souligne-t-il avec le sourire même s’il avoue que le manque d’éleveurs dans les prochaines années lui fait peur.  « C’est un beau métier, mais il est dur. » Les échanges fusent avec les jeunes ; Stéphane Gaillot fait un rapide sondage pour savoir s’ils veulent devenir éleveur et, à sa grande surprise, tous répondent oui. « C’est motivant », reconnaît-il. Il annonce même qu’en 2021, le congrès de la FNB aura lieu dans le département.
Il explique aussi vouloir passer du temps avec sa famille, « il n’y a pas que le travail », s’octroie du temps pour pratiquer du sport, partir en vacances. Du temps, il en a encore pris pour ces jeunes, en leur offrant à la fin de la visite, de la galette Goulebenèze et du jus de raisin, made in Charente-Maritime. La convivialité était le maître mot de ces quelques heures.

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