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Des conseils pour lutter contre la BVD

Lors des dernières réunions sanitaires d’information, le GDS 17 a insisté sur les moyens à mettre en œuvre face au danger qu’est la diarrhée virale bovine.

Depuis le 31 juillet dernier, un nouveau texte légal définit l’action de l’État face à la BVD.
Depuis le 31 juillet dernier, un nouveau texte légal définit l’action de l’État face à la BVD.
© AC

C’est une pathologie redoutée par les éleveurs bovins, laitiers comme allaitants : la diarrhée virale bovine (BVD), souvent responsable de problèmes de production (et de reproduction) et favorisant les autres pathologies, est une menace pour tous les cheptels. Depuis le 31 juillet dernier, un nouveau texte légal a redéfini l’action de l’État face à cette maladie. « Cet arrêté se fige sur deux axes, la surveillance et l’action », a expliqué Alexandre Zylinski, animateur du GDS17, lors de trois réunions sanitaires d’information organisées les 6 et 9 décembre, à Aigrefeuille, St-Porchaire et Mirambeau.
En Charente-Maritime, la situation est pour l’heure assez bonne. « Sur les trois dernières années, le statut des élevages du département est assez favorable. » C’est particulièrement vrai pour les élevages allaitants, où en 2019 90 % des cheptels avaient un statut négatif (contre 81 % pour les élevages laitiers). Pour autant, la lutte sanitaire contre la BVD ne doit pas se relâcher. Le GDS présentait donc, lors de ces réunions, les deux types d’analyses à réaliser - une recherche d’anticorps et une recherche du virus - et l’interprétation à faire des résultats obtenus pour pouvoir détecter les animaux positifs ou négatifs ainsi que les IPI (Infectés permanents immunotolérants). Sans un effort de tous les instants, les conséquences peuvent être désastreuses, surtout sur les veaux contaminés en cours de gestation, a rappelé le vétérinaire Philippe Dubois. La maladie, qui augmente les risques d’avortement, peut aussi provoquer chez ces bovins des malformations et favoriser des maladies des muqueuses. « Ils vont avoir des ulcères au niveau de la bouche, au niveau des pattes, et mourront en quelques jours », prévient-il. Et, au-delà des seuls veaux, « c’est un virus qui est immunodépresseur et va faire le lit de toutes les autres maladies ».

Attention lors des achats de bovins

Il est donc essentiel de déterminer le statut de son élevage, via des analyses sérologiques sur les animaux (de 24 à 48 mois) ou le lait (sur un tank, 3 fois par an). Mais, pour éviter la contamination, il faut aussi faire attention au statut d’autres cheptels. « Si vous achetez des génisses qui viennent d’autres élevages, ça peut être le statut de ces élevages-là », a prévenu Philippe Dubois. Le risque peut notamment venir d’un « cheval de Troie » : une vache introduite gestante peut donner naissance à un IPI si elle a été contaminée au cours de la gestation, et ce même si elle est vironégative à l’introduction. Pour limiter ce problème, Philippe Dubois préconise l’application de précautions lors des achats, comme la mise en quarantaine des nouveaux animaux (avec des vaches de réforme par exemple) ou des prises de sang systématiques.

 

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