Aller au contenu principal

Des conditions climatiques pour une récolte d’exception en céréales et en pois

Des conditions difficiles pour l’implantation des colzas, du froid modéré et de faibles précipitations en hiver, quelques gelées tardives impactantes au printemps... Bilan de la dernière campagne en céréales et oléagineux.

Le point sur la campagne 2018/2019.
Le point sur la campagne 2018/2019.
© FranceAgriTwittos / @agrikol

Les implantations de colza marquant toujours le début d’une nouvelle campagne culturale, celle-ci a commencé en conditions extrêmement sèches encore une fois. Certains ont engagé les semis des colzas le 28 août, espérant que l’orage du soir apporte assez de pluviométrie, mais cela a été loin d’être le cas sur beaucoup de secteurs de notre département. Pour les ‘‘chanceux’’, les premières levées se sont finalement faites début septembre, mais difficilement, grâce aux quelques pluies ou bien suite à un ou deux passage(s) d’irrigation.
Avec seulement 7 à 10 mm en septembre les colzas se sont peu développés, tout comme les plantes compagnes pour ceux qui ont associé colzas et légumineuses. Les préparations de sol pour les céréales ont été difficiles, pas de faux semis, et les inter-cultures semées en août n’ont pas levé.
À la mi-octobre, le retour des pluies a fait lever des graminées, juste avant les semis de céréales pour ceux qui n’ont pas commencé trop tôt. Les implantations se sont faites dans de bonnes conditions.
Novembre a été frais et humide, les pucerons ont été très peu présents. Ces conditions ont favorisé les applications d’herbicides de post levée précoce. La pluviométrie sur novembre et décembre a été proche de la normale.

Pas de saturation en eau des sols cet hiver

Dans les sols sensibles à l’excès d’eau, les cultures sont entrées dans l’hiver dans de bonnes conditions : les sols n’étaient pas saturés, il y a même eu entre Noël et fin janvier une période relativement sèche permettant de semer une surface significative d’orge et de pois de printemps. Durant l’hiver, on a eu droit à une période de froid modéré entre fin décembre et fin janvier, avec quelques gelées et des maxi très souvent en-dessous de 10 °C.
Février a été sec, avec 25 à 30 mm sur le département, qui ont quand même permis de valoriser le 1er apport d’azote sur céréales et colza quand l’apport est précoce. À la fin du mois, les températures ont remonté ; on a dépassé les 15°C pendant une semaine. Les colzas ont accéléré leur croissance, les méligèthes sont arrivés. Les premières fleurs ont fait leur apparition mi-mars. Les températures fraîches jusqu’à la mi-avril et les quelques gelées ont ralenti la floraison, avec des méligèthes toujours présentes.
Sur mars et avril, la pluviométrie a été inférieure à la moyenne. Pour les céréales, ces conditions ont limité l’installation des maladies, mais dans les sols superficiels, les cultures ont souffert du manque d’eau dans une période de forte croissance. De la virose a été régulièrement notée dans des parcelles non protégées à l’automne avec plus ou moins d’impacts selon les types de sol.
Sur colza, la situation s’est dégradée, avec des conditions très défavorables à la fécondation : températures fraiches et méligèthes. Avec le déficit de pluies dans certains sols et une pression larves d’altises parfois importante, certains colzas ont été remplacés par des cultures de printemps. Pour les autres parcelles, le manque de siliques a été malgré tout significatif. Avec le retour de pluies de fin avril et début mai, le 3ème apport d’azote sur céréales a bien été assimilé.
Les gelées sur la 1ère quinzaine d’avril ont entraîné quelques dégâts à la méiose dans certaines parcelles d’orge d’hiver ; il a manqué des épillets à la récolte. Début mai, on a relevé à nouveau quelques températures négatives, finalement sans conséquences sur les blés qui ont dépassé le stade méiose.

De fortes températures sans conséquences

Pendant la phase de début du remplissage des grains, les conditions ont été à nouveau sèches. Sur la dernière décade de mai, les températures ont grimpé : jusqu’à 30 °C les premiers jours de juin. Heureusement, la première décade a apporté des pluies allant de 20 à 60 mm suivant les secteurs, qui ont amélioré les conditions sur la fin du remplissage. Les fortes températures à partir du 23 juin ont été sans conséquences sur les rendements des céréales d’hiver compte tenu de leur stade. On n’a pas observé d’échaudage cette année.
Les moissons ont débuté la dernière semaine de juin avec les orges d’hiver. Ont rapidement suivi les pois de printemps, les colzas, les blés tendre et dur. La qualité des céréales est là. Ce temps sec et chaud de fin juin début juillet a permis d’atteindre des PS élevés. Les taux de protéines sont souvent faibles dans des situations où les rendements sont bien au-delà des prévisions.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Ambiance années 50 dans cette maison réhabilitée par Didier Seguin et son épouse, rue de la Martinique à Poitiers. Impossible de passer à côté de Catherine, le mannequin.
Escapade citadine, hors du temps
Le nom de la rue évoque un voyage sous les tropiques, l'intérieur du gîte fait faire un bond dans le temps. Tout cela au cœur de…
Marie-Ange Carpio utilise le gong dans ses séances de sonothérapie.
Ambassadrice des entrepreneuses de la Vienne
Marie-Ange Carpio est lauréate du concours " 101 femmes entrepreneures 2025". 101, parce que 101 départements. C'est donc la…
La CLE sert à "anticiper le mieux possible la baisse des prélèvement à venir" rappelle son président Elmano Martins.
Entre 8 et 15 millions de m3 en moins pour l'irrigation demain

La commission locale de l'eau s'est réunie le 11 juillet pour choisir trois scénarios de volumes estivaux prélevables. Ces…

Sophie et Julien Jamet ouvrent les portes de leur exploitation maraîchère au sein de leur gîte de 6 personnes.
Les jardins de Lauthiers cultivent légumes et accueil
Rendez-vous dans la commune qui compte le plus petit nombre d'habitants dans le Vienne : Lauthiers. Un couple y a débarqué…
En début de semaine Mehmed Hasic et Estelle Huillon avaient encore beaucoup de travail autour de leur dragon qui fera sa première apparition sur la Gartempe, ce lundi 14 juillet.
Un dragon à Montmorillon
Estelle Huillon et Mehmed Hasic, deux artistes installés à Montmorillon, conçoivent actuellement un dragon qui voguera chaque…
La collecte a baissé de 4,6 % en France sur le premier quadrimestre 2025.
Lait de chèvre : les fourrages de 2024 plombent la collecte

Malgré un léger mieux au printemps, la collecte 2025 subit le contrecoup des fourrages de mauvaise qualité de 2024 et des…

Publicité