Aller au contenu principal

Des chèvres à la place de la chimie

C'est une initiative inédite en Deux-Sèvres : Louise Gautier loue les services de ses chèvres naines et de ses moutons du Cameroun pour débroussailler et tondre les terrains des professionnels et des particuliers.

Depuis plus d'un an, l'entreprise fait éco-pâturer ses chèvres naines chez les particuliers comme les professionnels, ici sur les terrains de l'entreprise DB Schenker.
Depuis plus d'un an, l'entreprise fait éco-pâturer ses chèvres naines chez les particuliers comme les professionnels, ici sur les terrains de l'entreprise DB Schenker.
© LE BAR À CHÈVRES

La liste d'attente s'allonge au fil des semaines. Pour bénéficier des services d'éco-pâturage des chèvres naines du bar à chèvres, il faut désormais tabler sur la fin de l'hiver, en 2020. Les animaux de la petite entreprise basée à Fressines, à 20 km de Niort, ont la cote, surtout depuis le coup de pub de la Maif qui, au printemps, a décidé d'entretenir les terrains de son siège social et de deux autres sites niortais avec les petites chèvres. Depuis, entre les entreprises, les communes et les particuliers, sa gérante, Louise Gautier, mène en moyenne cinq, six chantiers simultanément, dans un rayon d'une quinzaine de kilomètres. « L'interdiction de glyphosate pour les entreprises joue également. Les gens recherchent d'autres manières d'entretenir les terrains », glisse-t-elle.

Pourtant, à la base, le projet était tout autre. Après un burn-out il y a quatre ans, elle réalise un bilan de compétences qui fait ressortir son envie de s'occuper de chèvres. Elle achète alors une dizaine de chèvres naines et souhaite créer un « bar à chèvres », d'où le nom de l'entreprise, où les habitants du coin pourraient s'approvisionner en produits locaux caprins, à l'image de ce qui se fait à la maison de la chèvre à Melle, et boire un verre en caressant les petites bêtes. Mais faute d'un espace adéquat, Louise Gautier est obligée de se tourner vers une autre activité. « Je me suis retrouvé avec les animaux sans trop savoir quoi en faire », se remémore celle qui travaille en parallèle dans le secteur assurantiel. Elle est alors séduite par l'idée de l'éco-pâturage, une activité unique dans le département « et qui s'avère utile pour les territoires. De plus, on est dans le pays des chèvres et on ne les voit pas alors cela permet de les rendre visibles ».

Trouver des bâtiments pour l'hiver prochain

Pour lancer son activité, en avril 2018, elle fait le tour des communes avoisinantes, distribue les flyers et communique sur Internet. En un peu plus d'un an, son cheptel est passé de 10 à 44 chèvres, auxquelles se sont ajoutés neuf moutons du Cameroun, afin de proposer une offre plus complète car « le mouton tond et la chèvre débroussaille, ils sont en complémentarité ».

La demande est là mais Louise commence à avoir du mal à suivre. Limitée par son terrain de 4 000 m2 et un deuxième de 2 000 m2 qu'elle ne gardera pas longtemps, l'entreprise a besoin de se pérenniser. Sans possibilité actuelle d'agrandir son terrain et sans bâtiment, il lui est impossible de dépasser 50 chèvres. Alors Louise garde l'oeil ouvert. Sa priorité cette année est de trouver un bâtiment pour permettre à ses animaux de passer l'hiver dans de bonnes conditions. Mais elle n'a pas abandonné l'idée de trouver un local commercial pour reprendre son idée initiale, en complément. Ou encore de créer une ferme pédagogique pour sensibiliser les plus jeunes. Les idées ne manquent pas pour donner encore plus de visibilité aux chèvres dans les Deux-Sèvres.

D'autres initiatives d'éco-pâturage : Elevage L'aurelienne.

Et si vous voulez faire pâturer vos animaux, la direction interdépartementale des routes Centre-Ouest (DIR) met à disposition des terrains; à lire ici.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Une centaine d'agriculteurs sont mobilisé depuis 8h ce matin.
Les irrigants bloquent le Futuroscope et pensent que "le mouvement va se durcir"

Depuis 8h ce matin, et à l'appel de l'Adiv, de la Chambre d'agriculture, de la FNSEA, les JA et la CR de la Vienne, des…

L'équipe organisatrice était en réunion cette semaine. Objectif: s'adapter avec optimisme à l'actualité.
La Ferme s'Invite sera une belle fête... sans les bovins

Sur l'affiche de la Ferme s'Invite, la race Limousine est à l'honneur. Mais les bovins ne seront finalement pas présents les 7…

Les nouveaux locaux de la ressourcerie à Lavausseau vont permettre de vider ceux de Latillé pour d'autres usages.
Bientôt une nouvelle ressourcerie à Lavausseau
Elles sont dans l'air du temps où l'économie circulaire est devenue presque vitale. Dans les ressourceries, on répare et on remet…
Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
À droite, Laurent Escot, responsable de la formation de technicien entrepreneur agricole et les 5 (sur les 6) apprenants de cette année.
En formation de "technicien entrepreneur agricole"

Depuis le 22 septembre, 6 personnes ont intégré la formation de Technicien entrepreneur agricole à la MFR de Chauvigny.…

Le journaliste Olivier Dauvers était l'invité du Crédit Agricole. Il a échangé avec Céline Peloquin (Les Fermes de Chassagne) et Antoine Galinat (La Ferme de Vialat).
Pourquoi distributeurs et agriculteurs peuvent s'entendre
Le Crédit Agricole Charente-Périgord a organisé son troisième rendez-vous de l'agriculture, abordant le sujet sensible des…
Publicité