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Dentiste équin, profession rurale insolite

Elodie Stuit est l’une des deux cents dentistes équins exerçant en France.

Elodie Stuit s’aide d’un ouvre bouche pour tenir la bouche de l’animal ouverte durant son intervention.
Elodie Stuit s’aide d’un ouvre bouche pour tenir la bouche de l’animal ouverte durant son intervention.
© Pixea photo

Installée au Seure (Charente-Maritime), Elodie Stuit intervient dans tout le Poitou-Charentes, ainsi que  dans les départements limitrophes de Gironde, Vendée et Dordogne. « J’ai découvert cette profession il y a dix ans, en voyant un dentiste équin à l’œuvre. Je me suis dit : quel métier extraordinaire ! » Mais pas facile de l’exercer… Jusqu’à ces dernières années, le métier évoluait dans un cadre légal flou, qui entraînait des tensions entre la profession naissante des techniciens dentaires et celle des vétérinaires ruraux.
En 2011, le code rural a tenté de remédier aux conflits qui, quelquefois, se terminaient devant les tribunaux, en précisant les tâches des techniciens dentaires. « Les dentistes équins non-vétérinaires sont habilités à repérer les défauts de dentition (dents cassées, surdents, dents de loup), à entretenir la dentition par le meulage ou l'extraction de dents, voire à réaliser les soins pour un vétérinaire (opérations, extractions, etc.). Ces actes peuvent aller jusqu’à l'élimination des pointes d'émail et des aspérités des tables dentaires ou l'extraction de dents de lait et de dents de loup », précisent ces articles du code rural.
« La hache de guerre est maintenant enterrée avec les vétérinaires ruraux et pour ma part, je collabore volontiers avec nombre de vétérinaires de la région », reprend Elodie Stuit. Celle-ci se déplace à la demande dans les centres équestres ou écuries de propriétaires, chez les éleveurs ou chez les particuliers. Un forfait tarifaire est appliqué selon le nombre de chevaux à traiter.

Sans anesthésiant
Une intervention dure environ vingt minutes généralement. Avant de pratiquer le soin lui-même, Elodie Stuit prend le temps de s’entretenir avec le propriétaire du cheval, pour connaître l’alimentation, le taux d’activité et l’environnement dans lequel évolue l’équidé…
Il faut aussi « observer l'état général du cheval et établir avec lui un premier contact », explique le dentiste, qui officie sans anesthésiants. « C’est justement la différence entre un vétérinaire, médecin habilité à administrer des tranquillisants, et un technicien dentaire, qui n’en a pas le droit ». Mais « dans 9 cas sur 10, les équidés n’en ont pas besoin. Ils se laissent traiter, en se laissant guider par la voix et le contact du praticien, informe la Charentaise-Maritime. Et surtout, comme ils ressentent un bien-être immédiat après un nivellement dentaire, les équidés comprennent vite qu’ils ont intérêt à jouer le jeu ».
Avant de pratiquer ce type de soin, le dentiste équin réalise d’abord « un diagnostic manuel et visuel, à l'extérieur et à l'intérieur de la bouche », à l’aide d’un « ouvre bouche, outil qui maintient mécaniquement la bouche ouverte ».
Une fois cet état des lieux réalisé, les soins peuvent commencer. « Le nivellement dentaire, qui constitue 80 % à 90 % de mon activité, est tout à fait indolore pour le cheval car on ne touche pas au cœur de la dent, mais au surplus de dent, constitué d’un excès d'émail. » 
« Bien sûr que ce soin reste désagréable pour le cheval, précise le dentiste équin, autant que lorsque votre dentiste vous passe la roulette, mais il est rare qu’on se reçoive un coup d’antérieur. » Si Elodie Stuit considère quand même son métier comme « à risques », il est « surtout physique ».
Elodie Stuit mise également beaucoup sur le conseil et la prévention bucco-dentaire :
« Il y a encore beaucoup de sensibilisation à faire, notamment sur les symptômes d’alerte des maux dentaires ».
Sur son site internet (www.elodentistequin.com), on trouve aussi les règles d’or pour optimiser l’état bucco-dentaire de son cheval. A consulter sans modération pour éviter trop souvent les soins dentaires !

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