Aller au contenu principal

Ensilage
De l'herbe de qualité aux menus de l'année

Les premières analyses d’ensilages d’herbe de ce printemps promettent de belles associations avec l’ensilage de maïs de l’automne.

Ensilage de ray-grass au Gaec de la Grafferie (avril 2020)
© Christelle Picaud

La récolte d’herbe de 2020 présente des équilibres intéressants pour la production laitière de l’année. Aux dires des éleveurs, les quantités 2020 seraient semblables à celles de 2019. « Les périodes de sécheresse et forte chaleur ont succédé aux périodes d’excès d’eau. La pousse a été en dents de scie entre février et le début des ensilages, tout début avril », retrace Eloi Charruault, conseiller bovin, spécialiste en nutrition au Saperfel.

Côté qualité, les analyses réalisées par le Saperfel Conseil élevage(*) présentent un fourrage qui sera complémentaire des ensilages de maïs de l’automne. Une belle promesse pour les équilibres de ration à coût maîtrisé.

Un bémol toutefois pour Eloi Charruault : le pourcentage de matière sèche est un peu faible. « Plus l’ensilage est humide, plus le risque de voir l’azote partir avec les jus est important ». L’expert calcule une moyenne à 30,3 % quand « il faudrait 35 % de matière sèche pour assurer la qualité dans le temps ».

Côté énergie, rien à redire. 2020 est une bonne année. À 0,95 UFL (notation Inra 2018 soit 0,90 UFL notation Inra 2007) de moyenne, les fourrages se trouvent sur ce point dans les moyennes interannuelles hautes (0,85 à 0,90 selon la notation Inra 2007). « Le pourcentage d’azote est en moyenne à 13. Le fourrage le moins dosé est à 11 % et le meilleur à 14,5 % ». La capacité ou non, selon les conditions météo, de réaliser les apports d’azote, explique ces différences. Ce pourcentage a un impact sur la BPR (balance protéique du rumen), un nouvel indicateur qui permet de quantifier les protéines solubles dans le rumen contenues dans le fourrage. « Le meilleur fourrage est à 19. Un niveau intéressant pour associer cet ensilage à l’ensilage de maïs de l’automne, généralement très peu riche en azote mais essentiel pour l’amidon et l’énergie qu’il apporte. Nous avons en revanche des fourrages en négatif : -12 pour l’un des dix échantillons. L’éleveur sera contraint de faire des apports de protéines solubles. Un coût supplémentaire », explique l’expert.

(*) une dizaine d’échantillons à la date de publication de notre article.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

Mathieu Ramus et Clément Tholance ont notamment aménagé cette salle de jeux dans la tour médiévale.
Un gîte pour les amateurs de jeux vidéo
Dans quelques jours, un concept unique en France ouvre à Vivonne: un gîte suréquipé qui permet aux amateurs de jeux vidéo d'…
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
Publicité