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Chambre d'agriculture
Daniel Rouvreau veut une administration partenaire et non adversaire

Le budget et les procédures liées à la protection de l'environnement étaient les deux sujets principaux abordés lors de la dernière session de la chambre d'agriculture qui a eu lieu le 30 novembre.

Daniel Rouvreau, président de la chambre d'agriculture des Deux-Sèvres.
Daniel Rouvreau, président de la chambre d'agriculture des Deux-Sèvres.
© DR
Au niveau départemental, c’est d’abord pour relativiser la hausse des prix à la production que le président Daniel Rouvreau est intervenu. Il appelle à nuancer le bilan de la conjoncture, car, selon lui « elle est loin de concerner tous les secteurs », quand, dans le même temps, les hausses des produits agricoles sont trop rapidement accusées d’être la cause de la hausse des prix à la consommation.
La hausse du prix des céréales semble marquer le pas, peut-être que l’annonce de l’augmentation des surfaces de blé de 5% en France en 2008, de 6,4% en Europe et de 4% dans le monde.
Le marché s’améliore depuis le début octobre pour la production bovine avec des prix moyens « qui ont retrouvé le niveau de l’an dernier ». Il souligne cependant la forte augmentation du prix du maigre et l’augmentation du prix des céréales qui raréfient les mises en atelier. Pour les productions, porcines et cunicoles, on parle de « crise », alors que dans la volaille, la filière est confrontée au faible renouvellement des ateliers. Pour le lait de chèvre, la situation reste plus tendue que pour le lait de vache. Les producteurs d’ovins de leur côté fustigent les conditions d’accès au plan Barnier. Cette année encore, a expliqué Jean-Louis Chamard, le cheptel départemental est en diminution de 7%.

Difficile inventaire des cours d’eau
Les dossiers relatifs à l’environnement focalisent les mécontentements. La révision du SDAGE (Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) Loire-Bretagne couvre la moitié du département. Il se fait dans un climat tendu. « Nos remarques ne sont pas ou peu prises en compte », regrette Daniel Rouvreau. L’inventaire des cours d’eau, qui à pour conséquence la mise en place des bandes enherbées, provoque, dans certains secteurs, de vives réactions, y compris parfois de la part d’élus municipaux qui se disent « outrés » de la façon dont il est réalisé.
Le malentendu avec l’administration est loin de se dissiper sur les installations classées. Des membres de la chambre d’agriculture ont stigmatisé un dossier instruit « uniquement à charge », « la surenchère des exigences des administrations », « une pression locale qui dépasse la raison », les positions « populistes » d’élus « qui n’ont pas le courage de leurs idées ». Seul l’appel de Daniel Rouvreau, à l’administration, à être « partenaire » de la profession et non « adversaire » a quelque peu apaisé les débats.

De nouveaux locaux à Thouars et à Bressuire

En 2008, la chambre d’agriculture prévoit de construire de nouveaux locaux pour ses agents et pour recevoir le public, à Bressuire et à Thouars. Pour financer ces investissements, l’assemblée a voté « une majoration dérogatoire », qui sera soumise à l’appréciation de la tutelle du ministère de l’Agriculture, à hauteur de 1,7%. 450 000 euros seront prélevés sur le fonds de roulement de la chambre d’agriculture, le solde par emprunt.
À Thouars, la facture s’élèvera à 450 000 euros, achat du terrain et frais annexes compris. L’immeuble sera construit à l’entrée de la ville en venant de Parthenay, en copropriété avec la MSA et Cer France.
À Bressuire, il est prévu de bâtir un immeuble interconsulaire avec le conseil général, à Bocapôle, en remplacement de locaux jugés « presque insalubres ».

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