Aller au contenu principal

CHASSE
Créer du lien social sur le territoire

L’ACCA du Gua participe à la dynamique de la commune. Didier Millet, le président de l’association communale de chasse agréée, multiplie les actions. Vendredi 16 décembre, une plantation de haies est organisée.    

Pascal Barbes, administrateur et Didier Millet, président de l’ACCA
© L.Guilemin

Le monde de la chasse mérite des coups de projecteurs. Beaucoup d’associations communales de chasse agréées (ACCA) participent à la vie des territoires. À l’image de celle du Gua et de son président Didier Millet, qui a une forte volonté de vouloir transmettre aussi bien auprès des grands que des petits. Ce vendredi 16 décembre, l’ACCA participera à une plantation de haies. 300 m d’arbres seront ainsi plantés, à La Colarderie, avec notamment la présence d’enfants de deux classes de la commune. Une initiative menée avec le propriétaire du terrain, Frédéric Sudre, la FDC17, la Chambre d’agriculture et la mairie du Gua qui met à disposition un bus pour les élèves. Cette idée de transmission n’est pas nouvelle chez Didier Millet. Il a aussi fait de l’animation dans une école maternelle pour parler de la nature et de la biodiversité.
Soucieux de partager, d’expliquer, de mieux faire connaitre le rôle d’une ACCA, il a invité le Conseil municipal à venir au local, « La Cabane ». « Je veux leur démontrer que nous sommes là aussi pour protéger la nature. De moins en moins d’habitants sont natifs d’ici. Ils ne connaissent pas la problématique agricole, les enjeux. Ils ont pu découvrir les actions que nous menons », souligne celui qui est à la tête de la structure depuis 20 ans et au bureau depuis 32 ans, tout comme Pascal Barbes, au bureau depuis 30 ans. Avec bientôt 55 ans d’existence, l’ACCA compte près de 160 chasseurs « et hélas très peu de femmes, à peine 3 », regrette le président. La commune a une superficie de 3600 ha dont 2800 ha sont « en chassable ». Ici, le marais domine pour les 2/3 du secteur. « Nous avons 28 tonnes de chasse sur le territoire », précise Pascal Barbes.
« Faire en sorte que tout le monde puisse chasser,  sans aucune barrière sociale, que chacun trouve un plaisir dans cette activité », voilà aussi l’une des motivations de Didier Millet. « Nous accueillons beaucoup de chasseurs extérieurs à la commune. Ils viennent de Royan, Saintes, Saujon. Les personnes du Gua représentent un tiers des adhérents. »
 

Aménager le territoire

L’aménagement du territoire est aussi le fer de lance de l’ACCA. « Nous avons mis en place avec la FDC17 un plan faisan Mandchourie, depuis deux ans. Nous commençons à avoir des couvées. » L’ACCA participe aussi au plan perdrix (mais sans trop de succès), contrairement au plan lièvre dont « la population est stable » pour in fine avoir du gibier naturel sur le territoire. « Ce travail se réalise en équipe avec toutes les autres communes et en lien avec la FDC17 », précise le président. Parmi les autres actions, le plan de gestion des ragondins, avec la collaboration de la Fredon 17. La démarche environnemental est aussi l’un des leitmotiv, « avec l’appui de la commune ».  

« Nous refaisons des chemins, des aménagements. La chasse, ce n’est pas que le fusil », tient à faire savoir le président.


Dans la longue liste des initiatives menées, ils évoquent l’aménagement de marais avec des points d’eau douce, « toujours en appui technique avec la FDC17 », pour le captage de canards. Avec passion, les deux hommes parlent du comptage de canards, de septembre à mars, des sarcelles d’hiver équipées de balise GPS. « Nous sommes dans la 3ème année. Nous suivons leur migration. Au printemps nous réaliserons un bilan. Il est intéressant de les suivre en Russie, en Finlande, en Norvège, en Suède. Il y a un suivi scientifique. »
Ici, au lieu-dit « La Cabane », le local de 250 m2 a aussi été réhabilité. C’était au préalable un ancien centre d’équarrissage. Un chantier assez conséquent pour l’ACCA qui a su compter sur la solidarité des chasseurs. « Nous avons réalisé les travaux nous-mêmes, petit à petit, en utilisant beaucoup de matériaux et de meubles de récupération. » Le local est utilisé comme lieu de réunions par la FDC17 mais aussi par des associations communales. Didier Millet tient à ce lieu qui représente aussi la convivialité, les rencontres, les échanges. Ce besoin de lien social si important à la campagne.
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La petite dernière de chez New Holland, la CR 11 a été présentée, jeudi 27 juin, à Essouvert.
La CR 11 en démonstration

Les Établissements Chambon ont invité 200 clients, à venir voir la toute dernière moissonneuse batteuse de New Holland, la…

Thomas (à droite) a passé du temps avant le parrainage avec les deux frères Mimault pour prendre la relève de François.
À L'Absie, le temps a œuvré pour nouer la relation cédant-futur installé

Au Gaec La Jolinière, un nouveau duo d'associés a vu le jour depuis le 1er mai : Thomas Moigner a rejoint Christophe…

La moissonneuse de l'ETA Poussard, de Villiers-en-Plaine, dans une "belle" parcelle d'orge à 65 q/ha.
Moissons en Deux-Sèvres : petite récolte en vue

Les premiers hectares battus en Deux-Sèvres en orge et en colza montrent des rendements hétérogènes, à tendance basse, et une…

D'immenses chapiteaux jalonnent la vallée derrière la mairie de Saint-Martin.
Village de l'eau : méli-mélo de luttes sous chapiteaux

Le Village de l'eau a pris ses quartiers à Saint-Martin-lès-Melle le 16 juillet. Il rassemble des militants de luttes diverses…

Le système de coupe tronçonneuse est une pince Vosch 2000 force 52 KN guide de 80 cm.
Du nouveau à la Cuma du Bocage

Plus de prestations grâce à de nouveaux matériels : 300 000 € ont été investis par cette Cuma des environs de Bressuire.

Les premières collectes françaises de blé tendre montrent des rendements inférieurs de 11 % à la moyenne décennale.
Pas assez de blé pour les agriculteurs

Le blé tendre ne fait pas exception à la mauvaise année céréalière, avec une estimation de rendement moyen à 64 q/ha.

Publicité