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Coop de Courçon : Utiliser au mieux l’image de la minoterie

La minoterie de Courçon souhaite élargir et valoriser ses farines.

L'assemblée générale de la minoterie de Courçon.
L'assemblée générale de la minoterie de Courçon.
© AC

Comme les années se succèdent et parfois se ressemblent, une récolte moindre (en rendement, pas en qualité) obère les résultats des coopératives. Courçon ne déroge pas à la règle, comme d’autres coopératives qui tiennent actuellement leurs assemblées générales. Avec 36 128 t, autant qu’en 2016, la coopérative maintient son activité. D’autant que la minoterie vient bien valoriser plus de 1 800 t en farines diverses dont la gamme s’élargit et devrait à terme s’étoffer de farines bio. Selon Denis Riffaut, son directeur, «la meilleure valorisation se fait via les boulangeries artisanales, davantage qu’en grandes surfaces». Valorisation qui rivalise avec les prix mondiaux des céréales, thème de l’assemblée générale, moins séduisants depuis quelques mois. Denis Riffaut a retracé pour les adhérents de la coopérative le «chemin parcouru» de salons en conférences sur le tritordeum (voir notre édition du 31 août). Le dossier suit son cours : «mais Courçon ne peut pas à elle seule bouleverser le marché des farines tritordeum français… » pondère Denis Riffaut. 4 structures en France «travaillent» sur le sujet, dont Courçon.
«Notre force est de communiquer sur le local», ajoute-t-il. Luc Servant, président de la coop, le soulignait : «Notre moulin est un outil extraordinaire qui permet de faire le lien entre consommateurs et nous producteurs. De plus en plus connu, c’est une force pour parler des filières de grandes cultures. En plus de rechercher de la valeur ajoutée pour nos productions et de nouveaux débouchés, c’est une formidable vitrine de filière blé que nous mettons en avant chaque fois que cela est possible.» Il veut aller plus loin dans la «différenciation des productions» de la coopérative. Se pose alors le devenir des outils, notamment des structures d’appui que sont l’UDCA et l’Entente : «dans un monde qui bouge vite, il faut voir comment tirer meilleur profit de notre organisation». Il s’interroge : «quel peut être l’avenir de notre coopérative dans 10 ans ? Quelles exploitations adhérentes ?» Les produits de la coop seront bientôt présents dans le nouveau magasin des producteurs fermiers de Ferrières, dès que seront levées les barrières réglementaires. Luc Servant est bien conscient du côté pessimiste de ses propos sur les contraintes agricoles nouvelles et les courbes baissières des prix, où se rajoutent «l’agri-bashing» et les conflits de voisinage. «Tout cela vient d’une méconnaissance de notre métier», conclut-il. Alors que le colza disparaît de la sole des adhérents, le maïs est «l’heureuse surprise» de cette année (dont 200 t de pop-corn). La coopérative réfléchit à d’autres productions comme les lentilles, les pois chiches et des cultures de printemps, déjà expérimentés sur le territoire de la coopérative. Ou bien encore des blés bio. Une structure régionale avec l’Entente, Océalia, Courçon et la coop de Loulay) pourrait voir le jour.

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