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Contrôler les effets du climat avec un bon compromis entre date de semis et variétés

Trop tôt les risques de gel, la pression parasitaire et les problèmes de désherbage se multiplient. Trop tard, c'est la sécheresse et l'échaudage qui augmente et il faut donc trouver le bon compromis.

Pour chaque variété, un créneau de date de semis idéal peut être établi pour limiter les risques climatiques.
Pour chaque variété, un créneau de date de semis idéal peut être établi pour limiter les risques climatiques.
© Réussir

La date de début des semis doit être établie à partir du critère de précocité à montaison de la variété semée. À l'inverse, la date de fin de semis est établie à partir du critère de précocité à maturité (liée à la précocité à épiaison). Pour chaque variété, indépendamment des espèces, un créneau de dates de semis idéal peut ainsi être établi pour limiter les risques climatiques. Si les semis précoces permettent dans nos régions de limiter les risques d'échaudage en fin de cycle, l'excès de précocité entraîne une augmentation des pressions parasitaires (piétin échaudage et piétin verse, mosaïques, maladies des feuilles comme rouille et septoriose, maladies virales transmises par les pucerons et cicadelles), augmente également le salissement notamment par les graminées ainsi que le risque de verse. Les surcoûts de protection et les pertes éventuelles dues aux accidents limitent très fortement le gain vis-à-vis de l'échaudage. Les dates proposées ci-dessous sont un compromis entre la prise en compte des risques agro-climatiques et une limitation raisonnable des risques parasitaires. Le calendrier de semis doit être bâti en tenant compte avant tout de la précocité des variétés. Celle-ci est suffisamment variable au sein d'une même espèce pour alterner les semis des différentes espèces présentes sur l'exploitation et adapter les dates d'implantation à chaque variété.

Trop tôt, ça gèle !
Quelle que soit la céréale, lorsque les plantes ont atteint le stade épi 1 cm leur sensibilité au froid augmente fortement et les futurs épis, déjà présents à l'intérieur des tiges à la base des feuilles peuvent être détruits si les températures sont inférieures à - 4 °C. Si ce risque est faible au mois de mars, en Poitou-Charentes il est encore assez élevé au mois de février comme l'a démontré le violent coup de froid survenu au cours de la première quinzaine de février. En cas d'accident la perte de rendement encourue est le plus souvent de quelques quintaux (gel des épis des brins maîtres) mais peut aller dans les cas les plus graves à la destruction de la culture. Pour limiter ces risques il faut donc choisir des variétés assez tardives au stade épi 1 cm pour les semis précoces. Parmi les variétés disponibles à l'heure actuelle les variétés de type Pakito, Rubisko ou Sweet permettent de débuter les semis assez tôt (à partir du 10-10 octobre). Les orges et les blés durs ne devront pas être semés avant le 15-20 octobre sous réserve de retenir les variétés les plus tardives : Karur ou Tablur pour les blés durs, KWS Cassia ou KWS Glacier pour les orges.
Il ne faut pas négliger non plus le fait qu'en semis très précoces, les pressions parasitaires (JNO, piétin verse, piétin échaudage, mosaïques...) et le salissement augmentent fortement et engendrent des surcoûts de protection ou des pertes de rendements s'ils sont mal contrôlés. Ce surcoût n'est pas toujours compensé par une amélioration du rendement. Compte tenu de l'augmentation du risque de maladie du pied, les semis précoces sont déconseillés en 2e paille pour ce type de précédent, il est préférable de choisir des variétés précoces et de semer après le 20-25 octobre.

Des précoces pour semer tard
Pour les semis tardifs, soit au-delà du 25 octobre, il est toujours préférable de choisir des variétés précoces à maturité : elles permettront une meilleure esquive de la sécheresse et des coups de chaleur de la fin mai début juin. Ce critère de précocité devra être complété par la prise en compte de l'alternativité pour les semis très tardifs.
Les dates de semis proposées ci-dessous correspondent aux dates optimales de semis pour chaque espèce et chaque variété . En respectant ces créneaux de semis, on limite les risques de froid au printemps ou d'échaudage en fin de cycle.

Lire la suite du dossier dans Agri 79

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