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Cognac : Faire savoir les savoir-faire pour être inscrit à l’Unesco

C’est un dossier qui avance au rythme d’un lent vieillissement du cognac. L’association qui le porte vient de se doter d’un Comité scientifique.

Un long travail fastidieux attend les porteurs du projet.
Un long travail fastidieux attend les porteurs du projet.
© Patrick Cronenberger

Le cognac a-t-il des chances de rejoindre un jour les tapisseries d’Aubusson, le carnaval de Granville, le «repas à la française» ou encore la dentelle d’Alençon, tous reconnus à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel selon la convention de l’Unesco ? On aura la réponse que dans quelques années mais en tous cas toute la région du cognac y travaille désormais d’arrache-pied.
L’ensemble des acteurs de la filière cognac et du territoire est en ordre de marche et se structure  : on en veut pour preuve la co-présidence de l’association : Jérôme Sourisseau représente les élus tandis que Jean-Bernard de Larquier représente la filière cognac. L’ancien président du BNIC n’est d’ailleurs pas le moins motivé même s’il admet que «tout le travail est devant nous… mais on sait où on veut aller et on a tout notre temps». «Notre méthodologie est certes innovante, souligne Jérôme Sourisseau, mais elle est reconnue et bien vue par le ministère de la Culture». Ce que confirme Sylvie Grenet, chargée de mission Unesco par le ministère de la Culture qui est emballée par le dossier cognac et l’enthousiasme de ses acteurs. Vice-président de l’association (et représentant du négoce) Jérôme Royer se fait volontiers plus lyrique en parlant de «République du cognac» qui avance d’un même pas avec fierté. L’histoire, les hommes, les paysages, le produit cognac et son ADN, c’est-à-dire les étapes très particulières (double distillation, assemblages, vieillissement, etc.) de son élaboration font de cette candidature une évidence.
 

La «communauté cognac» sollicitée


Environ 70 acteurs locaux sont déjà engagés dans un travail de longue haleine qui consiste à mettre en avant les savoir-faire du cognac, une démarche d’inventaire qui se fait selon la méthodologie définie par l’Unesco. Le dossier a été lancé en 2011 et après un premier coup d’épée dans l’eau il a été recalibré autour des savoir-faire du cognac. En avril dernier, la démarche de reconnaissance au PCI (Patrimoine Culturel Immatériel) a été lancée par l’association animée par Anne-Laure Jouannet. La méthodologie s’articule désormais autour de trois organes majeurs : le Bureau est en charge de la stratégie, du lien politique et du budget, le Comité scientifique (lire sa composition en encadré) est l’organe de veille de la démarche et outre les viticulteurs et négociants, il accueille en son sein trois représentants des savoir-faire associés (pépiniéristes, tonneliers et fabricant d’alambics). Quant à la «communauté cognac», elle représente l’ensemble des acteurs et elle est en charge de la production du contenu des fameuses fiches d’inventaire imposées par l’Unesco. Le travail sera long et fastidieux, la fenêtre de tir pour que le dossier des savoir-faire du cognac obtienne (ou non) le précieux sésame se situerait autour de… 2024.

 

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