Cœur de gamme, une opération de reconquête du revenu
Sans les sections bovines comme celle de la Fnsea 79, l’opération Cœur de gamme, sur le point d’être finalisée entre les éleveurs et les distributeurs pour une revalorisation d’un euro sur le kilo de carcasse, ne serait pas sur le point d’aboutir.

La mise en place du Cœur de gamme aura nécessité plusieurs mois de négociations. Mais aujourd’hui, les éleveurs sont confiants, « grâce à un travail de fond mené par la FNB pour trouver des solutions crédibles et pérennes pour notre revenu », assure Thierry Bernier, qui présidait l’assemblée de la section bovine, le 7 février, à Largeasse.
Au cours des quatre dernières années, les « sorties », des éleveurs dans les abattoirs, celui de Bressuire en particulier, et dans plus de la moitié d’entre eux en France, mais aussi dans les grandes surfaces, ont été nombreuses pour obtenir un meilleur prix d’achat de la viande bovine. En juillet 2015, l’engagement de revaloriser le kilo de carcasse de 5 centimes par semaine jusqu’à 4,50 euros avait donné quelques espoirs. Mais ce n’était pas suffisant.
Des rencontres avec les grandes surfaces pour faire accepter le cœur de gamme ont porté leurs fruits. Selon Thierry Bernier, « elles étaient plutôt d’accord pour cette action », qui consiste à verser une plus-value de 1 euro par kilo de carcasse directement aux éleveurs. « Un euro qui se balade dans la filière ! », souligne-t-il, alors que le revenu moyen des éleveurs oscille dans une fourchette de – 6 000 euros à + 6 000 euros par an.