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Lait de vache
Christophe Limoges : « Il s’agit là, d’un réel acquis syndical qui a été difficile à obtenir »

Satisfait de l’accord du 18 août, Christophe Limoges, président de la section lait de vache de la FDSEA, affirme que le combat syndical n’est pas terminé. Interview.

L’accord du 18 août a été signé par les trois familles de la filière et  mentionne une hausse de 10% du prix du lait. Ce dernier vous satisfait-il ?

Résumer cet accord à la hausse de 10% me paraît bien insuffisant. Il entérine d’abord un prix du lait jusqu'à la fin de l’année 2010, avec une hausse de 31 € les 1000 litres pour les 3e et 4e trimestres. Il prévoit ensuite que l’interprofession travaille sur la gestion des volumes, dans la perspective de la fin des quotas, et que l’interprofession définisse un indicateur sur l’évolution des charges de production des exploitations laitières.

En contrepartie un nouvel indicateur de compétitivité avec l’Allemagne va compléter l’accord du 3 juin 2009 afin d’éviter un trop grand décalage du prix du lait avec nos voisins allemands aussi bien à la hausse qu’à la baisse.

Alors oui, la profession peut se féliciter d’avoir réussi à réunir les entreprises privées et les coopératives autour de la table des négociations au sein de l’interprofession. C’est l’avenir de la filière laitière qui en dépend à très court terme.

J’affirme donc qu’il s’agit là, d’un réel acquis syndical qui a été difficile à obtenir. Je suis également satisfait concernant la rétroactivité du paiement de juillet sur août et la lisibilité dont les éleveurs ont besoin d’ici la fin de l’année.

Pourtant, il nous reste beaucoup de pain sur la planche et la FDSEA continuera à relayer le travail mené par la FNSEA et la FNPL sur le terrain départemental et régional. Notre combat est plus que jamais pour le revenu des éleveurs laitiers.

 

Tout n’est donc pas réglé. Concrètement, quel travail la FDSEA entend-elle mener dans les jours et les mois à venir ?

Un travail très important doit commencer dès aujourd’hui, pour l’application stricto sensu de cet accord par nos entreprises. Sur ce point, la section laitière de la FDSEA restera vigilante et se tient prête à réagir à toute infraction. Je vais donc demander une rencontre avec chacune des laiteries collectant sur le département.

Au niveau national, il en est de même. Mais à moyen terme, nous devons également retravailler ces indicateurs dont je vous parlais à l’instant. Notons à ce sujet que l’économie européenne et la concurrence entre voisins nous imposent d’incorporer un indicateur « prix du lait payé en Allemagne » influant sur la recommandation de prix.

Enfin, la FDSEA informera ses adhérents et les éleveurs laitiers en général pour faciliter les échanges.

 

Pourquoi et comment comptez-vous vous adresser aux éleveurs?

Les éleveurs ont besoin de connaître les finalités d’un tel accord, son fonctionnement, ses objectifs.

Mais ils attendent surtout un prix du lait qui permette de vivre dignement de leur métier. Le travail que mènent quotidiennement la FNSEA et la FNPL va en ce sens et cet accord est une première étape.

La FDSEA organise donc trois réunions dans le département pour informer et répondre aux questions. Pour être plus proches des éleveurs laitiers, ces rendez-vous se tiendront à Bressuire, Parthenay et Niort.

 


A noter 

Réunions sur l’accord du prix du lait :

- jeudi 9 septembre à 20 h 30, salle Gâtine à la chambre d’agriculture de Parthenay ;

- mardi 14 septembre à 20 h 30, salle des fêtes, à Noirlieu (entre Bressuire et Argenton-les-Vallées) ;

- jeudi 16 septembre à 20 h 30, salle 104, à la chambre d’agriculture des Ruralies.


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