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Fnsea79
« Chez nous, pas de pensée unique »

Cent vingt personnes participaient au congrès de la Fnsea 79 vendredi 16 mars. A Saint-Aubin-le-Cloud, tous ont témoigné d’une vive mobilisation syndicale.

« Sur bien des sujets, nous marchons sur une corde raide. Nous risquons la chute à tout moment », alertait Patrice Coutin (3e à partir de la gauche) lors du congrès de la Fnsea 79.
« Sur bien des sujets, nous marchons sur une corde raide. Nous risquons la chute à tout moment », alertait Patrice Coutin (3e à partir de la gauche) lors du congrès de la Fnsea 79.
© C. P.
Porté par l’élan, l’engagement et la détermination des adhérents de la Fnsea  79, vendredi 16 mars c’est avec exaltation que Patrice Coutin clôturait les travaux du congrès départemental. Réunies à Saint-Aubin-le-Cloud, les forces vives du syndicat agricole majoritaire se sont montrées revendicatives. Tout au long de la matinée, dans les rangs nombreux de l’assemblée, les interventions se sont multipliées. « Claude, Mickaël, Philippe, désigne Patrice Coutin… et encore Jacques… puis on s’arrêtera là si vous le voulez bien », demandait le leader syndical appelant l’indulgence de ceux qui après une heure et demie de débat, et presque une heure de retard sur le timing, n’avaient pas encore pu prendre la parole.
Etienne Gangneron, vice-président de la Fnsea et invité d’honneur de l’assemblée générale départementale, s’est félicité de ce dynamisme syndical alors que dans quelques mois la campagne pour les élections à la chambre d’agriculture s’ouvrira. « La force de la Fnsea,  c’est son réseau. Vos nombreuses interventions démontrent sa mobilisation au sein des territoires. »
Du Mellois au Thouarsais, ce matin-là, les remontées du terrain venaient de tous les coins du département. La diversité des sujets abordés était à l’image de l’hétérogénéité de l’agriculture du département. Un constat qui ravit les élus syndicaux. Plus que jamais ils se sentent en phase avec les agriculteurs qu’ils représentent.
Sylvie Macheteau, secrétaire générale, dans son rapport moral affirmait d’ailleurs : « Chez nous, pas de pensée unique. Adhérents de coopératives, mordus du marché à terme ou au cadran, irrigants ou non, vendeurs en circuits courts, bio ou raisonnées, c’est la diversité de l’agriculture que nous représentons ». Et Patrice Coutin de rajouter : « Nous avons besoin de tous les modèles. Agriculture biologique et agriculture conventionnelle feront ensemble l’avenir de notre métier ».
L’équipe départementale s’inspirera de ces nombreuses remarques, attentes, réflexions pour travailler au cours des mois et années à venir. Les dossiers sur lesquels « la cause agricole doit être entendue » sont nombreux.

Inciter à la contractualisation
« On a le droit de se faire attaquer, mais pas de se protéger contre les ravageurs des cultures », regrettait Claude Guiton appelant un travail de la commission environnement sur l’homologation des produits phytosanitaires. « Le gel du blé dans certains départements de France appelle à la plus grande rigueur quant à la gestion de la paille. Nous devons inciter à la contractualisation locale entre éleveurs et céréaliers », alertait Daniel Rouvreau. « Restons mobilisés sur la question de la revalorisation des retraites et continuons à défendre la prise en charge de la dépendance à travers la création d’un 5e risque de sécurité sociale », encourageait Louis Gayot.
La gestion de la ressource en eau n’a pas été oubliée. Concernant ce sujet, ils étaient nombreux dans l’assistance à dénoncer des prises de positions idéologiques. « Avec 150 m3 d’eau disponibles par personne au Maroc, ils irriguent plus que nous en France avec 3200 m3 disponibles par personne. Oui, nous ne sommes sûrement pas bons. En conséquence, nous attendons des politiques qu’ils prennent position pour nous aider à faire mieux. D’autres y arrivent, c’est donc possible », appelait Philippe Moinard. La gestion du foncier, la production comme fonction première de l’agriculture, la transmission des exploitations aux capitaux de plus en plus lourds, la révision des zones défavorisées qui menace une filière ovine déjà malmenée par de nombreux abandons, les difficultés des filières laitières bousculées « par des stratégies de groupes que l’on jugera dans l’avenir comme des erreurs historiques », martelait Christophe Limoges. L’actualité est dense.
« Sur bien des sujets, nous marchons sur une corde raide. Nous risquons la chute à tout moment », jugeait Patrice Coutin.
Syndicat agricole responsable, la Fnsea 79 continuera malgré les difficultés à faire des propositions.
« C’est là notre rôle », insistait le président appelant les politiques à dépasser les débats idéologiques. « L’agriculture est une activité économique. Prenez vos responsabilités et aidez-nous à inscrire nos exploitations dans un développement et une croissance durables. »

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