Aller au contenu principal

Caprin
Chevreau : une valeur proche de zéro

Éleveurs, engraisseurs, représentants des groupements de producteurs exprimaient mercredi 18 mars leur désarroi face à la baisse des cours. En fin de matinée, ils étaient une vingtaine à manifester devant l’abattoir Loeul et Piriot.

Face à la baisse des prix du chevreau, mercredi 18 mars, la filière production de la région Ouest exprimait son désarroi. Lundi 16 mars, le prix (kilo vif) du chevreau engraissé restait en deçà de la barre de rentabilité évaluée à 2,50 euros. « Une situation intenable pour la filière », juge François Bonnet, président de la Fresyca, inquiet pour l’avenir.
C’est donc auprès de l’abatteur Loeul Piriot, à Thouars, qu’une bonne vingtaine de victimes de ce contexte maussade sont allées chercher quelques informations sur la situation. Engraisseurs, représentants de groupements de producteurs, éleveurs, sont descendus dans la cour de l’industriel. Philippe Rigaudy les a reçus, sans réticence. Qu’ont-ils obtenu ? « Un peu plus d’informations sur un contexte commercial difficile. » Entre la perte d’un marché sur l’Allemagne et l’accroissement des stocks de congelé, l’abatteur se dit contraint. « Pour la troisième semaine consécutive, les cours ne permettront pas aux engraisseurs de payer leur travail », déplorent les représentants des syndicats caprins du bassin laitier Charentes-Poitou.
« Entre 2007 et 2008, les cours ont chuté de 12%. Début 2009, la baisse se poursuit, mettant à mal la filière. L’après Pâques est redouté. Nous avons rapidement besoin d’en savoir plus sur les perspectives de marché. » Avec un chevreau vendu 5 ? pièce à 3 ou 4 jours, les producteurs de lait s’interrogent quant aux stratégies d’élevage à développer. « Il y a 10 ans, l’animal était commercialisé 10 ? pièce. La pression sur les marchés a jusqu’à présent été supportée par les élevages laitiers. Notre prix a servi de variable d’ajustement. Ce n’est plus possible. »
Si aucune amélioration ne se dessine, la lactation longue pourrait se développer dans les élevages laitiers. « Elle solutionne le problème des chevreaux sans valeur et permet d’abonder en lait une filière qui reste en sous-production. »

Quid du sort des engraisseurs ?
Refusant de s’engager sur la remontée des cours, l’industriel thouarsais a consenti à un nouveau rendez-vous avec les différents acteurs de la filière afin d’appréhender l’après Pâques. En attendant, les manifestants espèrent que la pression exercée ces derniers jours jouera en la faveur d’une remontée des cours. « Il y a urgence ! », concluait François Bonnet.

FLF5X0NN_0.pdf (628.37 Ko)
Légende
Cotation du chevreau de 2004 à 2009
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Hubert Touret a déjà référencé près de 600 sites entre Angers, Tours et Poitiers.
Une appli pour faire tomber les frontières touristiques
Quand on est en vacances à Chinon, pourquoi on ne viendrait pas faire un tour dans la forêt de Scévolle ou à Angles-sur-l'Anglin…
La parcelle de 40 hectares comprenait notamment le circuit qui accueille les traditionnels Moiss'Batt'Cross.
 Plus  de  12 000  personnes
La 21e fête de la Terre des Jeunes agriculteurs de la Vienne s'est tenue samedi et dimanche dernier, à Smarves. 
Michel Baudrez fut la cheville ouvrière de multiples manifestations agricoles.
Avec Michel Baudrez, un rassembleur s'en est allé

L'agriculture deux-sévrienne a perdu une de ses figures : lundi 11 août, Michel Baudrez s'est…

Si les allées du village des producteurs et des partenaires ont pu se vider par moments le samedi, la foule y était bien présente tout au long de la journée le dimanche.
Aux Gonds, 14 000 visiteurs malgré la chaleur

L'événement organisé par les Jeunes Agriculteurs de Charente-Maritime les 16 et 17 août aux Gonds a attiré un public nombreux…

Nathalie Epagneaud accueillera dans ce pré les participants à ce marché gourmand et nocturne.
Un marché festif dans les prés

Le Gaec du Pont Rouge, à St-Loup (17), accueillera le 6 septembre un marché fermier et gourmand ; un rendez-vous qui est une…

Le train parcourt les 49 km qui séparent Limoges à Eymoutiers.
La montagne à toute vapeur
À l'inverse du TGV, le train à vapeur prend son temps. Et entre Limoges et Eymoutiers, touristes et autochtones profitent des…
Publicité