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"C'est un projet de vie familial"

Thomas Gruel, ancien militaire, et sa compagne Audrey Lambert, auxiliaire petite enfance, ont changé totalement de vie pour devenir maraîchers bio en Charente limousine.

Audrey Lambert, Thomas Gruel et leur chien Yuki.
Audrey Lambert, Thomas Gruel et leur chien Yuki.
© (© ES)

Installés à Lessac depuis août 2022, natifs de Limoges, Thomas Gruel et Audrey Lambert sont maraîchers bio. Ils ont créé leur société : Lessac'crés légumes.

Il y a quelques années, Thomas était militaire à la base de Cazaux dans les Landes, en tant que spécialiste des hélicoptères.

Audrey était auxiliaire de puériculture en crèche.

À l'origine de leur remise en question professionnelle, la naissance de leur fille Lucie, 8 ans aujourd'hui. "Notamment sur la question de l'alimentation, précise Thomas. Nous sommes devenus végétariens, et quitte à manger des légumes, autant les faire pousser nous-mêmes !"

Thomas partait souvent en mission. Il avait fait le tour.

Audrey trouvait un peu dommage de passer ses journées à s'occuper des enfants des autres, sans avoir le temps pour sa famille. "Nous avions besoin d'un nouveau départ, ajoute Audrey. La pause du Covid a renforcé notre choix".

Une rencontre les dirige vers le maraîchage. "Un spécialiste installé dans le Gers a proposé de nous accueillir sur ses terres pour nous former. Nous avons monté une structure avec l'Adear du Gers, l'association Gers-Mes, un espace test agricole". Après cette formation, Thomas et Audrey cherchent du foncier pour s'installer. "Nous pensions à la Dordogne, indique Audrey, mais c'était hors de prix. Nous sommes tombés sur cette annonce à Lessac, une maison avec 1,8 hectare, qui correspondait à nos attentes".

Nouveaux équipements espérés en 2024

Thomas et Audrey lancent leur activité en août 2022. Les terres sont passées en bio tout de suite.

Le couple travaille beaucoup à la main, avec des rotations de légumes très importantes. Leurs cultures s'étendent sur 2 000 m2. "Nous monterons peut-être à 2 500 m2, mais nous souhaitons surtout que le terrain reste notre espace de loisirs. Nous gardons volontairement des parties en friche où la biodiversité peut se développer".

Dans la pièce de vie de leur maison, un tableau présente l'organisation des planches de cultures. "C'est le fruit de mes réflexions", s'amuse Thomas. "Nous avons une liste de tâches pour gagner en efficacité et être plus organisé. Nous mécanisons peu. Nous cultivons tous les légumes de saison, en travaillant avec des semences paysannes". Audrey s'occupe de la pépinière. Thomas se charge des bricolages divers et de l'irrigation. Ils partagent les travaux liés aux plantations et aux récoltes.

Ils ont deux tunnels chenilles qu'ils déplacent selon les sols. Mais le couple espère s'équiper de deux ou trois serres fixes en 2024 pour augmenter leur surface. Il pratique le couvert végétal. "Nous mettons l'accent sur le goût. Cette saison, nous avons participé au petit marché de Lessac, le mardi soir. Nous nous sommes arrêtés pour l'hiver. Sinon nous vendons en direct, aux restaurants, en épicerie, un petit peu en restauration collective... Nous fournissons un Ehpad. Le retour des personnes âgées est très valorisant. Nous desservons aussi le Domaine de Boisbuchet".

Les maraîchers de Lessac sont adhérents à la Maison de l'agriculture biologique de Charente. "Nous avons rencontré la Chambre d'agriculture, dont les interlocuteurs se sont montrés très intéressés par notre modèle. Nous visons l'autonomie. Nous voulons avoir un rythme de croisière, diminuer nos charges, améliorer notre efficacité. Notre projet est familial".

Lucie vient souvent aider ses parents. Même Yuki, leur chien d'un an et demi, donne un coup de patte en chassant les mulots sous les bâches.

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