Aller au contenu principal

Brilac : le fragile équilibre entre l’offre et la demande appelle la maîtrise des volumes

L’assemblée générale du Bureau régional interprofessionnel du lait de chèvre s’est déroulée à Bougon mardi 19 mai. Les chantiers au programme de 2015 sont nombreux.

A Bougon, au cours de l’après-midi, producteurs, industriels privés et coopératives  ont tracé les lignes à travailler au cours de l’année à venir.
A Bougon, au cours de l’après-midi, producteurs, industriels privés et coopératives ont tracé les lignes à travailler au cours de l’année à venir.
© N.C.

Mardi 19 mai, l’assemblée générale du Brilac faisait le tour des dossiers soumis aux regards croisés des familles qui composent l’interprofession. A Bougon, au cours de l’après-midi, producteurs, industriels privés et coopératives  ont tracé les lignes à travailler au cours de l’année à venir. Elles sont nombreuses. Au rang des priorités, la gestion des volumes. La famille production quelque peu frustrée par le refus catégorique des familles transformation à échanger sur le prix du litre de lait -
« les règles de droit européen sur la concurrence nous l’interdisent », précisent de concert entreprises privées et coopératives - demande de la rigueur dans la gestion des volumes. Un fragile équilibre entre l’offre et la demande est favorable ces derniers mois à la revalorisation du prix du litre de lait. Insuffisant pour donner envie aux producteurs de lancer de nouveaux investissements et aux jeunes de porter des projets, le maillon production demande un cadre permettant de maîtriser les volumes. L’excès de matière en regard des marchés ces dernières années a plongé la filière dans une crise dont les éleveurs ont encore du mal à se remettre.
Dans ce contexte, la contractualisation devient un sujet important et urgent pour les exploitants. L’Anicap avance sur le sujet. Les entreprises privées sont dans les starting-blocks.

42% des volumes en classes D et E
La qualité du lait et notamment la dégradation inquiétante des taux cellulaires appellent une réflexion ambitieuse. Quand en 2007, 33,28% des litrages collectés étaient dans la classe de référence A pour seulement 12 % dans les classes D et E, en 2014 les résultats se sont inversés. Seuls 7% des volumes étaient en classe A, la campagne passée, et pour 42 % en classes D et E. Les différentes familles de l’interprofession s’interrogent : la grille de paiement doit-elle évoluer ?  Quels moyens techniques et financiers mettre en œuvre ?
Le déploiement de fonds Feader par la région Poitou-Charentes est apprécié. Un programme d’aide visant à inciter les éleveurs à s’engager dans des services d’appui technique sera opérationnel dès septembre prochain. 
L’utilisation des fonds de la cotisation régionale des producteurs a également été au cœur des débats de l’après-midi. Née en 2011 afin de mettre en œuvre des actions de promotion, elle a progressivement été déviée de ses ambitions premières. Utilisée pour financer différentes actions autour du renouvellement des générations, des programmes de recherche… elle devrait dès 2015 être réaffectée à la promotion collective.
Autre chantier de l’année :  l’évolution des statuts et de la structuration juridique du Brilac. Un travail appelé par l’obligation de mise en conformité de l’outil avec les règles européennes. D’ici 2016, le Brilac intégrera réellement une section de l’interprofession nationale. Rien de nouveau pour certains. Le risque pour d’autres de voir le premier bassin laitier de France perdre du pouvoir.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité