Aller au contenu principal

Bovin lait : Une filière laitière fragmentée

La filière est particulièrement variée en région. La dernière étude d’Agreste Nouvelle-Aquitaine confirme des situations très diverses selon les départements.

L’élevage bovin laitier est essentiellement présent aux extrémités nord et sud en Nouvelle-Aquitaine.
L’élevage bovin laitier est essentiellement présent aux extrémités nord et sud en Nouvelle-Aquitaine.
© © IGN — Agreste Statistique agricole annuelle — BD

La filière bovin lait est très diverse en région Nouvelle-Aquitaine, avec trois bassins laitiers aux spécificités bien marquées.
L’étude d’Agreste Nouvelle-Aquitaine indique que la région représente seulement 5,1 % de la collecte nationale de lait de vache en 2 016 mais avec des élevages de grande taille et une production tournée vers l’industrie laitière en Poitou-Charentes, un bassin Auvergne-Limousin tourné vers la production fromagère du Massif Central et un bassin Sud-Ouest avec des exploitations plus réduites. Les industries de transformations locales sont en effet plus particulièrement tournées vers le conditionnement du lait et la fabrication de «dérivés» pour l’industrie (poudre, lactosérum).
Avec 192 000 vaches laitières en 2016, les exploitations sont concentrées aux extrémités nord et sud de la région. Les Deux-Sèvres et les Pyrénées-Atlantiques en représentent 35 %.

Un cheptel en forte baisse depuis 2010


La Nouvelle-Aquitaine a connu une importante baisse de son cheptel entre 2000 et 2016, de près d’un tiers. C’est plus que la moyenne nationale (- 15 %) et l’arrêt des quotas laitiers a provoqué une accélération du phénomène. Les élevages laitiers de la région comptent généralement entre 25 et 100 vaches laitières. Les élevages de petite taille (moins de 25 bêtes) sont surtout présents dans les bassins Sud-Ouest et Auvergne-Limousin.
L’arrêt des quotas laitiers n’a pas entraîné de hausse de la production. Au contraire, la production de lait a diminué de 5 % avec un prix très bas et un cheptel qui a diminué également, de 4,6 %. Sur l’année 2016, 291 éleveurs régionaux ont livré 1 224 millions de litres de lait aux laiteries, soit 5,3 % du volume national.
Les fabrications fromagères et la vente directe de lait sont considérées comme marginales. Dans ce contexte, les élevages laitiers se sont concentrés, avec une livraison moyenne de 412 000 litres en 2 016 contre 180 000 en 2001. Ce lait est essentiellement livré en région, à hauteur de plus de 70 %.
Le prix du lait se redresse légèrement avec un montant moyen de 340 € les 1 000 litres en novembre 2 017. Le lait issu du cheptel biologique (AB), qui compte environ 4 000 vaches laitières, est à un prix moyen de 442 €/1 000 l. Sur la partie production de viande bovine laitière, le sous-produit suit la baisse de la production, malgré une très légère reprise en 2016. Quant à l’engraissement des veaux, il est déconnecté le plus souvent de la production laitière et confié à des établissements spécialisés.

La filière bovin lait en recul


La conséquence de ces difficultés est la baisse du poids économique des exploitations par le lait livré ou transformé. Sur la région Nouvelle-Aquitaine, c’est une baisse de 16 % en six ans, à 400 millions d’euros alors que la moyenne nationale est stable. Le lait et les produits laitiers ne représentent que 4 % des productions agricoles de Nouvelle-Aquitaine et 14 % des valeurs de production animales. La Région se tourne davantage vers la viande bovine ou les palmipèdes gras. Le lait liquide conditionné est pourtant le principal produit fini de la région Nouvelle-Aquitaine en volume mais offre peu de valeur ajoutée, à l’exception du lactosérum. On notera enfin que la crise laitière de 2 015 a eu peu d’impacts sur les produits finis. Cinquante-huit établissements sont spécialisés dans la collecte ou la transformation le lait de vache, dont un tiers dans les Deux-Sèvres. Ces établissements peuvent être amenés à transformer du lait de chèvres ou de brebis. D’autres, enfin, ont une autre activité principale et ne sont pas comptabilisés.

Une balance commerciale positive


La région Nouvelle-Aquitaine exporte à l’étranger 209 000 tonnes de produits laitiers et fromages, toutes races confondues pour 365 millions d’euros selon les Douanes, sans plus de précision sur la nature du lait (vache, chèvre ou brebis). Côté importation, 105  000 tonnes de produits font le chemin inverse pour 187 millions d’euros. Les produits bruts issus de produits laitiers représentent à l’export 14 000 tonnes et 41 millions d’euros.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité