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Blue Swift : Martell persiste et signe

Les dirigeants de Martell confirment une croissance record et le choix de l’innovation, en évoquant notamment le succès extraordinaire de Blue Swift. Un cognac qui fait débat…

César Giron, PDG de MMPJ, et Bernard Laurichesse, président de la Sica UVPC.
César Giron, PDG de MMPJ, et Bernard Laurichesse, président de la Sica UVPC.
© VC

Réponse du berger à la bergère, mano à mano qui se poursuit… Décidément, la bagarre fait rage entre le leader du cognac et son ambitieux dauphin. Pierre Joncourt, directeur des activités cognac, et César Giron, président de MMPJ (Martell Mumm Perrier Jouët) n’ont pas lâché un pouce de terrain et ont martelé leur choix judicieux et «successfull» de l’Innovation tout au long de l’assemblée générale de la Sica UVPC. À défaut de faire l’unanimité, la stratégie du groupe Pernod Ricard est visiblement payante puisque leur nouveau produit phare (notamment aux États-Unis), Martell Blue Swift, fait un carton qui va bien au-delà des plus folles espérances de la maison. «On a du mal à répondre à la demande», glisse avec malice Pierre Joncourt en rappelant que même si le cahier des charges interdit de le baptiser cognac, le Blue Swift est bel et bien un cognac Martell VSOP… qui bénéficie d’un vieillissement supplémentaire en fût de bourbon. «Ce type de produit ouvre le champ des possibles car on propose au consommateur exactement ce qu’il désire…»

Esprit d’équipe

Pierre Joncourt évoque ensuite le futur Bussiness Plan qui repose sur un taux de croissance moyen de 3 à 4 % par an sur 15 ans (il fut de 3 % sur les 15 dernières années) et insiste sur la nécessité de reconstituer de la Réserve Climatique afin qu’elle atteigne l’équivalent d’une année de distillation (elle n’est que de 250 000 hl AP pour l’instant). Insistant ensuite sur «l’esprit d’équipe» qui règne chez Martell, il confirme une augmentation de 10 % du prix des eaux-de-vie nouvelles, histoire de suivre l’évolution régionale, un prix qui doit permettre aux viticulteurs de «ne pas céder à la volatilité» tout en finançant leurs investissements liés à l’engagement dans la viticulture durable.

Une croissance inédite

Confiance, croissance… ce sont les mots-clefs utilisés par le patron de MMPJ, César Giron, pour qualifier l’état d’esprit du groupe avec une progression de Martell (+ 14 %) qui est deux fois celle des autres marques stratégiques de Pernod-Ricard. «Lors du premier trimestre de notre exercice social (juillet/août/septembre), notre chiffre d’affaires a progressé autant que celui de nos deux principaux concurrents réunis», se félicite César Giron, expliquant que Martell bénéficie à la fois de la reprise en Chine et du développement de la marque aux USA, que la marque est présente sur une cinquantaine de marchés dont beaucoup bénéficient d’une progression à 2 chiffres !
Pour autant, le dirigeant ne cautionne pas les à-coups et on a bien senti que l’augmentation de 10 % du prix d’achat des eaux-de-vie n’était pas sa tasse de thé. «Profitez de cette hausse de revenus pour accélérer l’engagement dans la viticulture raisonnée», a-t-il martelé avant de terminer sur une note de grand optimisme à destination des viticulteurs: «Le cognac est une industrie à cycle long, il se développe aujourd’hui sur de nouveaux territoires, l’Afrique aujourd’hui me fait penser à l’Asie il y a 30 ans… Alors oui, la croissance va continuer !»

 

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