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Dossier aviculture
À Bellavol on est raisonnablement optimiste

Cette semaine, dans votre journal Agri79, un dossier aviculture, réactions de professionnels de cette filière en pleine embellie, accompagnées de nombreux témoignages d'éleveurs passionnés par leur métier. En période de flambée du prix des matières premières, l’indice de consommation est observé à la loupe. Avec l’un des plus faibles, l’élevage de volaille bénéficie d’un atout de taille.

Depuis un an, un an et demi, l’activité commerciale est bonne. Dans les exploitations, le rythme des mises en place est conforme à la normale. » Stéphane Landreau, directeur de Bellavol est « raisonnablement optimiste ». Bien que le marché de la viande soit incontestablement en érosion, le responsable reste confiant. La viande de volaille « ne connaît ni limite religieuse, ni limite sociale ». C’est un produit relativement bon marché, juge le responsable. Un produit qui se prête bien aux nouvelles habitudes de consommation telles que le snaking. « Pour garantir notre marché, il est essentiel d’être commercialement appuyé par une grande marque. C’est notre cas avec la marque Le Gaulois portée par le groupe LDC. » En période de crise, cette stratégie protège du naufrage les entreprises que sont les fabricants d’aliments et les producteurs. La qualité intrinsèque Aux nombreux atouts commerciaux dont la volaille bénéficie s’ajoute la qualité intrinsèque de cet élevage : « son faible indice de consommation (*) ». À une période où la flambée des prix des matières premières inquiète toutes les filières de l’élevage, l’aviculture tire son épingle du jeu. « De plus, et c’est une chance, souligne l’opérateur. Nous avons réussi il y a quelques mois à faire passer auprès de nos clients des augmentations de tarif. Ce n’est pas le cas dans toutes les filières. Nos producteurs en ont bénéficié. Une revalorisation des contrats de reprise a suivi. » Cette amélioration de la conjoncture vient à point nommé pour les opérateurs bousculés par la baisse tendancielle du nombre de mètres carrés en production. En France, le solde net entre les créations et les arrêts d’activité est négatif. La filière enregistre un déficit de l’ordre de 3 % par an sur le territoire national. « Seule l’augmentation des marges donnera envie à de nouveaux éleveurs de nous rejoindre. » Pour stimuler les vocations, Bellavol, comme de nombreuses entreprises, débloque des fonds. Rénovation et construction sont aidées par un versement d’aides à l’investissement. La conséquence est immédiate. « De nouveaux bâtiments voient le jour. Ce n’était plus le cas depuis deux ou trois ans. » Bellavol enregistre également de nombreux chantiers visant à moderniser les systèmes de ventilation, l’abreuvement des bêtes, la brumisation. Certains automatismes sont remplacés. Quelques producteurs vont jusqu’à la rénovation de la coque du bâtiment. « L’aviculture est un métier exigeant, affirme Stéphane Landreau. Si l’éleveur s’implique, ça fonctionne. » Au-delà de l’outil, élément important dans la réussite de l’entreprise, le savoir-faire du producteur est déterminant. C.P. (*) quantité d’aliments consommés par kilo vif de volaille produit.Claude Cousin, président de la section avicole de la FDSEA : Embellie sur le marché de la volaille de chair Où en est l’aviculture deux-sévrienne après l’épisode la grippe aviaire ? La production est repartie parce que les stocks des abattoirs ont pu être résorbés plus rapidement qu’on le pensait, avec la reprise de la consommation. On peut signaler aussi que malgré la diminution des mises en élevage, les éleveurs ont réussi tant bien que mal à passer ce cap, notamment grâce aux prix de reprise qui ont été maintenus et aux aides de l’État et de la région. En contrepartie, les entreprises ont dû faire face à des pertes, parfois importantes. Cette crise est intervenue au moment où nous avons lancé une campagne de sensibilisation sur le renouvellement du parc de bâtiments. Elle a porté ses fruits dans une certaine mesure, puisqu’on peut estimer de l’ordre de 60 % à 70 % la proportion de bâtiments qui ont été repris, les autres, sans doute les plus anciens, n’étaient pas les plus performants. Il aurait fallu faire trop d’investissements pour qu’ils soient opérationnels. Aujourd’hui les entreprises investissent dans la modernisation et la reprise des bâtiments avicoles ? Pendant l’épisode de la grippe aviaire, elles ont paré au plus pressé. Elles ont sécurisé les débouchés et restructuré leurs abattoirs. Aujourd’hui, la prise de conscience de leur part est réelle. Il faut signaler aussi que lorsqu’un éleveur cède son activité, bovine avec un atelier avicole, comme c’est souvent le cas dans la région, le jeune repreneur n’est pas forcément intéressé par l’atelier hors-sol. Ce sont deux métiers différents. Sans compter les problèmes de nuisance et de proximité avec les habitations auxquels ils doivent faire face… alors, oui, les entreprises essaient d’accompagner ces repreneurs de bâtiments. Elles le font aussi pour des bâtiments neufs. Mais tout cela coûte très cher ! On peut amortir un bâtiment repris et en vivre. En construire un neuf, c’est autre chose. Il y a quelques années, un bâtiment neuf était bien plus rentable qu’un bâtiment amorti ou en partie amorti. Aujourd’hui, l’écart est moins important. La productivité n’est pas beaucoup supérieure. Que pensez-vous de l’importation du poulet chloré dans l’Union européenne ? C’est aberrant. On s’est démené pour limiter l’importation de volaille brésilienne, pour identifier la volaille française et au nom de la libéralisation des échanges on est prêt à accepter n’importe quoi. On n’a pas besoin de cette volaille, commercialisé avec ces procédés-là, à un moment où la consommation et les possibilités qui nous sont offertes de produire s’équilibrent à peu près. Dans ce projet, a-t-on pris en compte le consommateur ? Je n’en suis pas sûr. Propos recueillis par Guy du Repaire
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