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Avec un bon blé, on fait des bonnes pâtes

À la recherche de valeur ajoutée sur leur production de blé, Pascal et Estelle Giraudeau ont décidé de faire de la farine, et des pâtes. "Ô bon blé" a commencé la production il y a moins d'un an.

Estelle et Pascal Giraudeau fabriquent des pâtes et de la farine avec le blé, tendre et dur, produit sur l'exploitation.
Estelle et Pascal Giraudeau fabriquent des pâtes et de la farine avec le blé, tendre et dur, produit sur l'exploitation.
© Marine Nauleau

Risoni, radiatori, penne, coquillette, tagliatelle et pâtes à lasagne. En forme de tracteurs, de tournesol, de grappe de raisin, de coq ou d'épi de blé. À la tomate, à l'ail, au basilic, au curcuma, à l'encre de seiche ou au curry... La production de pâtes de Pascal et Estelle Giraudeau, installés à Champigny-en-Rochereau, n'a débuté que depuis quelques mois mais le catalogue de " Ô bon Blé" est déjà bien fourni. Un nom choisi " parce que nos pâtes ont le bon goût de notre blé " sourit Pascal Giraudeau, qui en a fait un peu son slogan. Au-delà de l'aventure commerciale, c'est une histoire de recherche d'innovation dans une exploitation, et de diversification bien sûr mais, mais aussi de rencontres.

Visites d'exploitations

La diversification vers la production de farine et de pâtes, Pascal Giraudeau y pensait depuis plusieurs années. Installé en Gaec avec sa maman en 2000, sur 100 hectares de céréales (blé tendre et dur) mais aussi de production de semences (maïs, haricot rouge, pois chiche), il a aussi produit jusqu'à 24 hectares de tabac " pas pour la Pac, mais parce que ça a un intérêt agronomique avec des intrants moindres et pour une rotation des cultures longue ". La production cesse en 2022 et Pascal Giraudeau avait anticipé cette perte de valeur ajoutée non négligeable. " Je n'avais pas envie d'une production de masse mais plutôt de me tourner vers l'alimentaire. Je me suis demandé ce qu'on pouvait fabriquer avec ce qu'on produisait à la ferme. Et surtout en vivre humainement " raconte Pascal Giraudeau. Dès 2019, il décide d'aller visiter une exploitation qui produit de la farine. "Elle est dans le sud de la France et transforme 50 % de ses 150 hectares. On visite l'exploitation. Ça me passionne " se souvient Pascal Giraudeau. Il se lance avec un premier moulin dès 2020 puis un autre. En octobre de cette année-là, Estelle, son épouse, s'installe avec lui. Elle précise : " Avant la farine, il y a le stockage du blé récolté. Il est ensuite trié puis brossé pour éliminer les poussières et les saletés ". Et lui de préciser que "c'est un moulin avec une meule de pierre".

Pâtes et spécialités

L'étape d'après c'est la production de pâtes. Après quelques mois de formation et de test de machines, les premières pâtes sortent en mai 2023. " La farine, semi-complète, n'est pas chauffée trop fort et trop rapidement, mais à température idéale pour ne pas altérer la qualité des pâtes" explique Pascal Giraudeau. Des pâtes qui pour certaines doivent s'appeler "spécialités fermières" car elles sont au blé tendre et dur et la législation interdit l'appellation de " pâtes " à celles qui contiennent du blé tendre. La phase de production étant bien rodée, et après avoir travaillé leur logo et le packaging, le couple est à l'étape de la commercialisation. Certains collèges et lycées ont déjà adhéré, dans le cadre d'Agrilocal86. Pour l'heure, les pâtes sont au Carrefour Contact de Saint-Martin-La-Pallu, au Super U de Neuville-de-Poitou, au magasin de producteur "Le Maraîcher du moulin " à Jaunay-Marigny et dans le distributeur de la SCEA La Plaine à Louneuil. Le couple a aussi créé une boutique à la ferme qui devrait ouvrir les mercredis après-midi.

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