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Escapade
Aubeterre-sur-Dronne la superbe

Durant tout l’été, retrouvez dans cette rubrique un village remarquable de la région Nouvelle-Aquitaine. De quoi donner quelques idées de séjour. Cette semaine, escapade en Charente. 

La petite cité de caractère dévoile tous ses profils au gré des belvédères.
© DR

Lovée à l’extrême sud-est de la Charente, aux portes de la Dordogne, la petite cité d’Aubeterre-sur-Dronne attire par sa simplicité et son charme pittoresque. Une destination rêvée si l’on souhaite recharger ses batteries le temps d’un week-end, entre balades dans les venelles étroites ou le long de la Dronne qui coule juste aux pieds de la commune, et découverte de la gastronomie locale. « Tous les dix pas, on a envie de faire une photo », sourit Charles Audoin, le maire, passionné par la petite cité de 390 habitants.

À l’origine, une motte castrale surplombe le village, face au Val de Dronne, où débute l’histoire de la commune. « On sait que dès le Xe siècle, un château y était installé, raconte l’édile. Sous l’Ancien Régime, Aubeterre était divisé en deux espaces : celui du pouvoir, lié au comté d’Angoulême, et celui du religieux, situé autour de la collégiale, liée à l’évêché de Périgueux, en Dordogne. Les comtes d’Angoulême étaient donc aussi ceux du Périgord.

Un tourisme récent

Aubeterre-sur-Dronne détient trois titres : station verte et petite cité de caractère, il fait aussi partie des plus beaux villages de France® depuis 1993. Ce sont ces deux labels qui ont déclenché l’explosion du nombre de visiteurs mais ont aussi permis un engagement très important de la municipalité pour l’amélioration et l’embellissement de la commune.

Sous les feux des projecteurs dans l’édition 2020 de l’émission « Le village préféré des Français » présentée par Stéphane Bern, il représentait la Nouvelle-Aquitaine et a été classé cette année 11e sur 14 prétendants. Aucune déception pour ce village qui attire toujours autant la curiosité des touristes. « Jusqu’aux années 70, nous étions encore dans une somnolence, le tourisme n’était pas au rendez-vous. Depuis l’obtention des labels, il n’est jamais retombé. Ce n’est que du positif : sans le tourisme, économiquement, nous serions complètement moribonds, rappelle le maire. Notre valeur ajoutée, c’est un espace naturel extraordinaire. La vallée de la Dronne est très protégée avec des zones Natura 2000 et nous tentons également de maintenir la rivière à son état le plus naturel possible ».

Un charme méridional

Lorsqu’on visite Aubeterre, mieux vaut marcher pour profiter pleinement du calme des venelles, ces ruelles étroites qui parcourent la cité. Le plus simple est donc de garer sa voiture sur la place du Champ de Foire, à deux pas de l’office de tourisme. Juste derrière, les tilleuls de la place Ludovic Trarieux offrent leur ombre aux terrasses des quelques cafés et restaurants qui côtoient la mairie et quelques commerces de bouche, un lieu paisible pour y manger ou prendre un café. Pour les amoureux de photographie, direction la rue Saint-Jacques, où se trouve un belvédère. La vue y est superbe, on découvre ainsi la face sud d’Aubeterre, ses petites maisons collées les unes aux autres, à flanc de colline, dont les façades sont réchauffées toute la journée par le soleil. Leurs balcons en bois « à l’espagnole » sont d’ailleurs inscrits au patrimoine de l’Unesco. « Autrefois, ces balcons avaient une fonction agricole, on y faisait sécher les récoltes. Au XIXe siècle, on cultivait le chanvre le long de la rivière, dont on faisait des cordes et des tissus, précise Charles Audouin. Tout ceci était ensuite expédié vers Angoulême par la rivière, avec le bois de la forêt de la Double, en Dordogne ».

Un peu plus loin, le visiteur peut admirer la jolie façade de style roman de la collégiale Saint-Jacques, seul vestige épargné par les guerres de religion. Tout autour, les maisons de pierre blanche recouvertes de tuiles couleur miel rendent la promenade attrayante. Encore quelques pas et l’entrée de l’église souterraine Saint-Jean invite les curieux à la découvrir.

 

L’église monolithe Saint-Jean

Avec environ 65 000 visiteurs chaque année, l’église souterraine Saint-Jean est le monument le plus visité du département de la Charente, classée monument historique. Un plan d’étude y est en cours afin de décider s’il est nécessaire ou non de consolider la structure. Elle fait partie, avec l’église Saint-Jacques et les venelles du village, des lieux emblématiques de la cité. Creusée sous le château au XIIe siècle, elle est l’église souterraine la plus haute d’Europe avec ses 17 m de hauteur. Elle y abritait des reliques ramenées de la première croisade par Pierre Ier de Castillon, l’oncle du châtelain à l’origine de sa construction, nommé Pierre II de Castillon.

L’église Saint-Jean abrite une crypte, un reliquaire et une nécropole de plus de 170 tombes.

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