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FDGEDA
Assemblée générale de la Fdgeda : faire face au défi de l’agribashing

En adéquation avec ce qui se vit sur le terrain, la fédération départementale des groupes d’étude et de développement agricole a construit le programme de son AG du 19 février autour de l’agribashing, et des moyens d’ouvrir le dialogue avec les riverains.

Le mur de l'éleveur sarthois Etienne Fourmont, tagué par des antispécistes en janvier.
© Agrikol

Les confrontations tendues avec leurs voisins sont de plus en plus fréquentes pour les agriculteurs. « On voit des gens descendre de voiture et venir nous dire que l’on fait trop de bruit, qu’on pollue, ou que notre épandage sent trop fort, rapporte Frédéric Naudon, le président de la Fdgeda. Cela relève parfois du psychologique : on est déjà venu se plaindre d’odeurs fortes en se bouchant le nez, alors même qu’on épandait de l’azote, qui est inodore » !

Pour aider les agriculteurs à s’armer face à de tels comportements, et à ne pas céder à la violence, le président de la fédération de développement agricole a convié Philippe Abram, expert en communication, à l’AG du mercredi 19 février. Ancien directeur de la Fnsea Gironde, et actuel dirigeant de l’agence de communication bordelaise KA2, il apportera des éléments de contexte pour comprendre le phénomène de l’agribashing, mais surtout des conseils concrets pour désamorcer les situations de conflit.

Apprendre à discuter avant les problèmes

Pour Frédéric Naudon, tout l’enjeu consiste à trouver les pistes de dialogue avant même qu’il y ait des soucis : « Expliquer à ses voisins que la luzerne se bottele la nuit et que c’est une étape nécessaire pour créer ensuite les fromages de chèvres, c’est ce type d’échange pédagogique qui fait la différence. En cela, la charte de bon voisinage peut être une porte d’entrée pour mieux connaître les contraintes de chacun ». Le leitmotiv ? Communiquer, au risque de tomber dans un excès inverse, « l’écolobashing », qui ne ferait que cristalliser les incompréhensions.

Un cycle de formations

Fidèle à sa volonté d’accompagner les agriculteurs dans leur développement, la Fdgeda 79 compte près de 200 adhérents, répartis en groupes d’études thématiques (céréales, lait, secteurs géographiques…). « C’est dans ces groupes qu’émergent les besoins de formations. Nous les mettons ensuite en œuvre, avec l’aide de la chambre d’agriculture et de partenaires. Elles couvrent des sujets très divers, développe le président de la fédération, mais qui répondent aux attentes exprimées dans les groupes : soudure pour réparer son matériel, PSC1, désherbage mécanique, nouveau logiciel de calcul des coûts de production… ». Et l’agribashing donc, qui fera l’objet de la conférence du 19 février après-midi. « Les adhérents peuvent venir uniquement pour ce temps, sans forcément assister à l’AG du matin », indique encore Frédéric Naudon. En parallèle, la chambre d’agriculture lance une série de formations sur le même thème, toujours animée par Philippe Abram, dont les premières dates sont le 12 mars et le 7 avril aux Ruralies. Les personnes ayant assisté à la conférence de la Fdgeda pourront directement s’inscrire au module du 7 avril.

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