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Assainissement : Nettoyer le ventre des lagunes

Les stations d’épuration cumulent des boues. Le lagunage permet de les récupérer en draguant le fond.

Guidée depuis la berge, la barge suit un circuit pré-établi par des études balistiques et extrait les boues de la bassine de décantation des eaux usées.
Guidée depuis la berge, la barge suit un circuit pré-établi par des études balistiques et extrait les boues de la bassine de décantation des eaux usées.
© AC

Hubert-Félix Thiéfaine les chante, ces lagunes. Mais rien à voir avec quelques plages. Là, elles épurent. Via le bras armé du syndicat des eaux : la RESE. Elle travaille autant sur le réseau d’eau potable que l’assainissement. Et pour se faire, gère 150 stations d’épuration dont 35 sont des stations de lagunage. «Le lagunage naturel est un système extensif d’épuration biologique des eaux usées que l’on trouve surtout dans les communes rurales.» Exception faite de Rochefort. Bactéries et algues, avec un temps de séjour des eaux usées, plus une solarisation, rendre donc «rejetables» les eaux usées et les boues s’accumulent en fond de ces bassines. «La qualité des eaux usées s’est améliorée» assure Antoine Yvenat, responsable du traitement des eaux à la RESE, «les phosphates dus aux lessives ont beaucoup diminué depuis des années.» Au bord de la lagune de Saint Laurent de la Prée, il n’a d’yeux que pour le nouveau radeau de dragage que la RESE a acquis (165 K€) et qui pompe dans le fond les boues, les aspire et les rejette dans une benne sur la berge, avant qu’une remorque les charge à destination d’une exploitation agricole proche d’une centaine d’hectares. Technique innovante, allemande, utilisée uniquement dans 3 lieux en France, elle permet, après des études balistiques approfondies, de «nettoyer» à fond les lagunes. «L’opération pourra se faire qu’une fois tous les dix ans» assure-t-il, «et surtout garde en activité la lagune, sans avoir besoin de la vider et d’utiliser des engins de BTP.» Méthode plus douce, qui ne semble pas perturber les cygnes mitoyens, elle va être prochainement employée à Montguyon après l’avoir été au Gua, St Germain de Marencennes et Cravans en expérimentation l’an dernier. «90 % des boues sont évacuées, alors qu’avant nous avions un taux de 60 %. On gagne en qualité des eaux que nous rejetons dans le milieu. Mais cette drague électrique ne peut être utilisée que sur trois mois, de juillet à septembre, pour respecter les dates d’épandages dans les cultures.» Investissement amorti en 3 ans, il devrait changer la gestion des fonds des stations de lagunage. Pour l’heure, l’engin est à l’usage exclusif de la RESE, mais Antoine Yvernat envisage d’autres possibilités dans le futur.

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